La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
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Le bonheur des "Nations", c’est maintenant avec le nouveau CD du jeune ensemble baroque Les Ombres - 16/11/2012

Ces très jeunes musiciens, emmenés par la violiste Margaux Blanchard et le flûtiste Sylvain Sartre, proposent une bien excitante interprétation de la dernière grande œuvre de François Couperin, "Les Nations". Ce chef d’œuvre de 1726 fut pensé par le maître de clavecin de la Reine, François Couperin, comme une invitation à goûter la musique des grands maîtres européens, avec ses emprunts aux...  

Orchestre de chambre Nouvelle Europe : Un voyage musical dans la Russie d’hier et d’aujourd’hui, ça vous tente ? - 06/11/2012

Préparez vos bagages ! Avec la sortie du CD "Russie XIXe - XXIe siècles", le tout jeune Orchestre de chambre Nouvelle Europe créé par son (tout aussi jeune) chef Nicolas Krauze nous plonge dans l’âme slave via trois compositeurs, trois moments clefs de l’histoire de ce pays fascinant. Trois compositeurs à l’honneur, Piotr Illitch Tchaïkovski, Dimitri Chostakovitch, Evgueni Galperine choisis ici...  

Ensemble vocal Aedes : L'excellence "a cappella" au service des classiques de l'ère moderne - 02/11/2012

En avant-première de la sortie de son nouvel album - "Ludus Verbalis, Volume 2" - le 6 novembre, l'ensemble vocal Aedes, dirigé par Mathieu Romano, a donné un concert au Théâtre, Scène conventionnée d'Auxerre. La formation y est en résidence pour la saison 2012/2013, ainsi qu'à Compiègne au Théâtre Impérial. "Ludus Verbalis, Volume 2" est le titre du troisième album de l'ensemble vocal Aedes. À...  

Lafayette, une voix dirty soul rock sur des riffs seventies dopés à l'énergie pure ! - 19/10/2012

Lafayette remet le couvert et s'impose une nouvelle fois avec un nouveau CD, "Suzie white pills," et une série de concerts à la puissance de feu impressionnante, se glissant en bonne place dans le peloton de tête des groupes s'inspirant, avec réussite ou pas, de l'énergie et de la singularité du rock seventies, plus précisément celui labellisé "Heavy Rock Soul 70’s". Avec ce deuxième opus,...  

La fête à Boby : un hommage jazzy-jasé.. Mais c'est Bibi aurait dit Boby ! - 16/10/2012

Si les chansons de Boby Lapointe ont donné (et donne encore) lieu à de nombreux hommages scéniques (dont l'excellent et mémorable spectacle "Aubade à Lydie" de Christine Costa dans les années quatre-vingts*), la chose est beaucoup plus rare dans le domaine discographique. "La Fête à Boby", CD que l'on doit à Jean-Marie Machado et André Minvielle, en est d'autant plus précieux... qu'il est...  

Hillbilly Rockers : ils descendent de la montagne à cheval - 22/07/2012

Un groupe de country français capable de tenir tête aux pros américains ? Ça existe. Les Hillbilly Rockers servent un country rock qui déménage, fabriqué dans les montagnes franco-suisses, mais qui sent plus la Budweiser que la raclette. Lorsqu’on s’amuse à reporter sur une carte les dates des tournées européennes de la plupart des stars de la musique country américaine, on constate un curieux...  

La d[a]nsité poétique des chansons denses de Frédéric Pagès - 06/06/2012

Deux âmes, deux cœurs, entre France et Brésil, entre paroles et musiques, unis pour un même poétique et universel chant... Ce permanent voyage des mots et des maux de nos dérives, parfois joyeuses, parfois désespérantes, c'est celui de Frédéric Pagès... Et son neuvième album est à l'image de ce chanteur-voyageur qui use des rimes et des rythmes avec la virtuosité du jongleur de rêves... puisant...  

Muz’nouch : chaos social - 14/05/2012

Des paroles qui sentent le trottoir et une musique qui n’a pas peur de se rouler dans tous les styles, voilà ce que propose le groupe caennais Muz’nouch, dans un deuxième album aux allures de voyou au cœur tendre. Ils sont quatre, comme les Beatles. La comparaison s’arrête là. Si l’on veut dénicher des influences dans la créativité des Muz’nouch, il faut plutôt aller les chercher du côté de...  

Norah Jones remet les bottes et le Stetson - 17/04/2012

Un doigt sur le piano, un autre sur le banjo, Norah Jones a retrouvé (avant de sortir son 5e opus "...Little Broken Hearts", le 30 avril) les Little Willies pour un album jazzy-bluegrass aux croisement des genres et aux vertus euphoriques, comme seuls ces satanés Américains savent en concocter. Aux États-Unis, il y a comme partout de bons et de mauvais musiciens, mais il n’y a pas de bonne ou de...  

Il faut toujours dire Jamait… - 02/04/2012

Actuellement en tournée à travers la France, Yves Jamait a décidé de fêter ses 10 ans de carrière à Paris, au Grand Rex, le mardi 3 avril accompagné, s’il vous plaît, par l’orchestre symphonique de Dijon. Cinquante ans, quatre albums, trois disques d’or, des récompenses en tous genres, Yves Jamait a connu un parcours hors normes. Il avait déjà atteint la quarantaine et pratiqué toutes sortes de...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024