© Julien Jovelin.
Le Théâtre du Vieux Balancier, derrière la place Pie, est un théâtre charmant au charme d'antan, avec son plancher d'origine et ses pierres apparentes. C'est dans ce petit écrin que la Compagnie du Grand Large et le comédien Joris Carré ont décidé de poser leurs bagages le temps du Festival 2025.
Dans ces derniers, une guitare, un costume rappelant celui des mousquetaires du Roi – à la différence près que celui-ci est très coloré et chatoyant –, une barrique faisant office d'armoire aux secrets et une chaise. De quoi occuper l'espace, à la seule condition que quelqu'un s'en empare et raconte.
C'est ce que fait d'emblée le comédien, avec aisance et fluidité, en proposant des notes de musique à la guitare, un peu mélancoliques, mais attendrissantes, plongeant d'emblée le public dans une atmosphère quelque peu "déroutante". Mais quel est donc ce spectacle aux allures bigarrées, à la frontière entre le spectacle de fin d'année de l'école du village et un film désuet en 3D, au début, en tout cas ?
Dans ces derniers, une guitare, un costume rappelant celui des mousquetaires du Roi – à la différence près que celui-ci est très coloré et chatoyant –, une barrique faisant office d'armoire aux secrets et une chaise. De quoi occuper l'espace, à la seule condition que quelqu'un s'en empare et raconte.
C'est ce que fait d'emblée le comédien, avec aisance et fluidité, en proposant des notes de musique à la guitare, un peu mélancoliques, mais attendrissantes, plongeant d'emblée le public dans une atmosphère quelque peu "déroutante". Mais quel est donc ce spectacle aux allures bigarrées, à la frontière entre le spectacle de fin d'année de l'école du village et un film désuet en 3D, au début, en tout cas ?
© Julien Jovelin.
À bien y regarder, le Off d'Avignon existe aussi pour que de telles productions émergent, sans tambours ni trompettes, juste avec grande délicatesse et pudeur. Alors, il était une fois le spectacle "Il était un cœur" de et par Joris Carré. Celui-ci s'ouvre comme un conte dans lequel un jeune homme simple et modeste rêve d'être chevalier : "Votre altesse, je voudrais devenir chevalier. Tu peux abandonner tes rêves de chevalerie, répond le Roi, mais que dirais-tu de rejoindre la fanfare royale ? On a besoin d'un tambour…".
Première confrontation du jeune homme avec la réalité bien souvent cruelle, surtout quand on a un cœur "gros comme ça" ! Après quelques instants d'interrogations légitimes sur le sens véritable de ce seul en scène, le public est rapidement emporté par la grande élégance du texte aux larges connotations philosophiques et par le jeu touchant, sincère, du comédien qui convoque, tour à tour, les notions de solitude et d'isolement, le regard des autres, la nature humaine fréquemment néfaste et délétère, sans oublier l'amour par le biais de la rencontre avec une princesse. Saluons tout particulièrement l'évocation de ce thème par le comédien qui réussit à emporter les spectateurs, définitivement.
Le choix allégorique du chevalier pour la quête de soi, bien souvent semée d'embûches, est d'une fine pertinence. Le tout, fort bien mené et interprété, est d'une grande poésie et convoque de nombreux moments très émouvants. L'œil du spectateur ne perd pas une miette des aventures du potentiel chevalier Joris, surtout quand il croise des brigands malfaisants qui vont se délecter de son cœur naïf.
Un gros cœur naïf qui prend la forme d'un artichaut que le comédien effeuille avec délicatesse. On pourrait dire que "Il était un cœur" est une bien jolie histoire sous la forme d'une "petite" forme théâtrale qui se joue dans un petit écrin, interprétée avec brio.
"Pendant des années, le jeune homme avait tout enfermé sous son armure, mais un jour, il vit son cœur, pas si gros, tout compte (conte !) fait, mais bien plus grand ! C'est Mélusine, le papillon, qui ôte l'armure au jeune homme aux côtés de Roger qui accepte son sort dans la forêt, lui qui rêve de ville et de boîtes de jazz !".
Ne ratez pas ce seul en scène à la fois philosophique et théâtral, aux allures universelles, de la plus jolie teneur. "Le cœur est une chose étonnante, mais n'en ayez jamais peur, puisqu'il y aura toujours quelqu'un, quelqu'une, pour l'apaiser et vous entendre."
◙ Brigitte Corrigou
Première confrontation du jeune homme avec la réalité bien souvent cruelle, surtout quand on a un cœur "gros comme ça" ! Après quelques instants d'interrogations légitimes sur le sens véritable de ce seul en scène, le public est rapidement emporté par la grande élégance du texte aux larges connotations philosophiques et par le jeu touchant, sincère, du comédien qui convoque, tour à tour, les notions de solitude et d'isolement, le regard des autres, la nature humaine fréquemment néfaste et délétère, sans oublier l'amour par le biais de la rencontre avec une princesse. Saluons tout particulièrement l'évocation de ce thème par le comédien qui réussit à emporter les spectateurs, définitivement.
Le choix allégorique du chevalier pour la quête de soi, bien souvent semée d'embûches, est d'une fine pertinence. Le tout, fort bien mené et interprété, est d'une grande poésie et convoque de nombreux moments très émouvants. L'œil du spectateur ne perd pas une miette des aventures du potentiel chevalier Joris, surtout quand il croise des brigands malfaisants qui vont se délecter de son cœur naïf.
Un gros cœur naïf qui prend la forme d'un artichaut que le comédien effeuille avec délicatesse. On pourrait dire que "Il était un cœur" est une bien jolie histoire sous la forme d'une "petite" forme théâtrale qui se joue dans un petit écrin, interprétée avec brio.
"Pendant des années, le jeune homme avait tout enfermé sous son armure, mais un jour, il vit son cœur, pas si gros, tout compte (conte !) fait, mais bien plus grand ! C'est Mélusine, le papillon, qui ôte l'armure au jeune homme aux côtés de Roger qui accepte son sort dans la forêt, lui qui rêve de ville et de boîtes de jazz !".
Ne ratez pas ce seul en scène à la fois philosophique et théâtral, aux allures universelles, de la plus jolie teneur. "Le cœur est une chose étonnante, mais n'en ayez jamais peur, puisqu'il y aura toujours quelqu'un, quelqu'une, pour l'apaiser et vous entendre."
◙ Brigitte Corrigou
"Il était un cœur"
Création 2025.
Texte : Joris Carré.
Avec : Joris Carré.
Compagnie du Grand large.
Durée : 55 minutes.
Tout public dès 8 ans.
•Avignon Off 2025•
Du 5 au 26 juillet 2025.
Tous les jours à 11 h 40. Relâche le mercredi.
Théâtre Le Vieux Balancier, 2, Rue Amphoux, Avignon.
Réservations : 06 15 66 47 19.
Courriel : theatre.du.vieux.balancier@gmail.com
>> levieuxbalancier.com
Texte : Joris Carré.
Avec : Joris Carré.
Compagnie du Grand large.
Durée : 55 minutes.
Tout public dès 8 ans.
•Avignon Off 2025•
Du 5 au 26 juillet 2025.
Tous les jours à 11 h 40. Relâche le mercredi.
Théâtre Le Vieux Balancier, 2, Rue Amphoux, Avignon.
Réservations : 06 15 66 47 19.
Courriel : theatre.du.vieux.balancier@gmail.com
>> levieuxbalancier.com