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● Avignon Off 2016 ● "Les Vibrants"

1914. Eugène, aussi beau qu'insolent, part pour le front comme engagé volontaire. Affecté à Verdun en 1916, il est blessé lors des combats par un éclat d'obus. Il y laisse la moitié de son visage. Eugène va vivre alors une irrépressible descente aux enfers : comment continuer à vivre lorsque le miroir nous donne à voir les restes de ce qui a été et ne sera plus ?



© Jean-Christophe Lemasson.
Au Val-de-Grâce où il est hospitalisé, Eugène va rencontrer les architectes de sa nouvelle vie et suivre les pas, ou plutôt l’ombre, d'un certain Cyrano de Bergerac… Les Gueules Cassées : de la mort à la vie…

À l’origine de ce texte, il y a l’exposition 1917 du Centre Pompidou de Metz où des moulages de visages de Gueules Cassées côtoyaient la production artistique de l'époque. Cette mise en parallèle a soulevé la question du lien entre le masque de guerre et le masque de scène : quand Eugène porte le nez confectionné par le docteur Morestin, il s'agit d'une prothèse ; quand il porte le nez de Cyrano, c'est un masque.

Cette recherche va de pair avec le questionnement identitaire. La Grande Guerre ravage tout sur son passage, le paysage comme le corps des hommes et engendre une nouvelle catégorie de blessés : les Gueules Cassées. Or, plus qu'un bras ou une jambe, l'altération de ce masque confronte le blessé au démantèlement de sa personnalité. Malgré les progrès médicaux (ce sont les balbutiements de la chirurgie esthétique) comment se reconnaître soi-même en quelque chose que quelqu'un d'autre a construit ?

C'est cette descente aux enfers que subit Eugène au Val de Grâce. Et c'est le rapport au masque de scène qui lui permettra de survivre. Grâce au théâtre, à Cyrano de Bergerac et à la persévérance de Sarah Bernhardt, il va découvrir ce qui est au-delà. Au-delà des masques, dans "le foyer incandescent de toutes les passions rêvées ou vécues". Et c'est là même qu'il va devenir un "vibrant ".

"Les Vibrants"
Tout public à partir de 10 ans.
Texte : Aïda Asgharzadeh.
Mise en scène : Quentin Defalt.
Avec : Aïda Asgharzadeh, Benjamin Brenière, Matthieu Hornuss, Amélie Manet.
Collaboration artistique : Damir Žiško.
Scénographie : Natacha Le Guen de Kerneizon.
Lumières : Manuel Desfeux.
Costumes : Marion Rebmann.
Musique : Stéphane Corbin.
Ambiance sonore : Ludovic Champagne.
Masques : Chloé Cassagnes.
Cie Teknaï.
Durée : 1 h 30.

● Avignon Off 2016 ●
Du 7 au 31 juillet 2016.
Théâtre Alizé,
15, rue du 58e Régiment d'Infanterie.
Tous les jours à 20 h 45.
Relâche les 19 et 26 juillet.
Tél. : 04 90 14 68 70.

Diffusion :
Actions Scènes Contemporaines
Anne-Charlotte Lesquibe, 06 59 10 17 63.
Carla Puidebat, 06 43 81 51 97.

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Mercredi 6 Juillet 2016
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