© Walter Mesquita.
Lumières tamisées sur une scène recouverte par un grand rectangle de sable jaune orangé. Puis, côté jardin, le long d'une bordure noire la délimitant, une danseuse s'avance dans une démarche très expressive et cadencée, la plante des pieds marquant en rythme le sol. Elle lève ses genoux au-dessus de sa taille, les bras en angles droits et se balançant en rythme avec ses membres inférieurs. Puis un second danseur la rejoint côté jardin en allant directement sur la surface sablonneuse. Son rythme et ses gestuelles sont différents, celles-ci étant cambrées au tronc et étirées dans l'espace.
Les artistes ont un rapport au sol très ancré. Leurs courbures et leurs mouvements participent à honorer la force gravitationnelle newtonienne avec des ruptures qui les placent dans des configurations chorégraphiques où les appuis au sol se font aussi bien par les pieds, les mains que par la tête, et ce, de façon toujours très marquée. Chaque mouvement est vif, saillant, vigoureux, où la géométrie des gestes investit autant des formes courbes qu'angulaires.
Les artistes ont un rapport au sol très ancré. Leurs courbures et leurs mouvements participent à honorer la force gravitationnelle newtonienne avec des ruptures qui les placent dans des configurations chorégraphiques où les appuis au sol se font aussi bien par les pieds, les mains que par la tête, et ce, de façon toujours très marquée. Chaque mouvement est vif, saillant, vigoureux, où la géométrie des gestes investit autant des formes courbes qu'angulaires.
© Walter Mesquita.
Le spectacle présente différents tableaux dans une trame chorégraphique qui mêle des séquences dans lesquelles le solo se transforme en duo ou en danse de groupe avec une première danseuse ou un premier danseur qui mène le bal, rejoint par un ou plusieurs autres qui appuient les gestuelles d'origine ou apportent une touche différente à celles-ci. Dans cette immixtion, le corps de l'un devient appui et ressort de l'autre dans un brassage de danses autant traditionnelles qu'urbaines venues d'Afrique du Sud, du Brésil et de l'Amérique du Nord avec le hip-hop.
Dans les chorégraphies, des synchronisations s'effectuent sans pour autant que celles-ci soient coordonnées par des mouvements identiques. Ainsi, celles-là sont parfois sur des tempos différents entre les artistes, chacun ayant sa propre identité qui donne un autre souffle et un autre écho à ce qui est proposé initialement.
Un jeu théâtral s'immisce aussi dans une séquence où, dans la troupe située en arrière-scène, une première danseuse s'en détache et va, côté cour et côté jardin, en pointant du doigt une personne du public et en lançant un mot en sa direction. Puis, elle est suivie, un à un de façon séquentielle, par trois interprètes qui se regroupent autour d'elle pour jouer la même scène, celle d'artistes sur les planches qui interpellent un spectateur.
Dans les chorégraphies, des synchronisations s'effectuent sans pour autant que celles-ci soient coordonnées par des mouvements identiques. Ainsi, celles-là sont parfois sur des tempos différents entre les artistes, chacun ayant sa propre identité qui donne un autre souffle et un autre écho à ce qui est proposé initialement.
Un jeu théâtral s'immisce aussi dans une séquence où, dans la troupe située en arrière-scène, une première danseuse s'en détache et va, côté cour et côté jardin, en pointant du doigt une personne du public et en lançant un mot en sa direction. Puis, elle est suivie, un à un de façon séquentielle, par trois interprètes qui se regroupent autour d'elle pour jouer la même scène, celle d'artistes sur les planches qui interpellent un spectateur.
© Walter Mesquita.
Situation intervertie où est mise en exergue une relation dans laquelle le regard devient un aiguillon de jeu, celui du plateau vers l'assistance, alors que dans une représentation, c'est l'inverse qui s'effectue. Les gestuelles deviennent un rituel de cohésion, dans lequel le groupe existe même dans les solos.
Le rapport à l'espace, nu, est mis en relief, de même que ce qui fait relation à l'autre autour de sauts, de contorsions, de gestes élancés et de cabrioles dans lesquels le corps devient autant une force de propulsion que d'attraction, sujet à des latitudes et des périmètres de jeux artistiques multiples où ce qui fait gestique est ce qui fait mouvement, ce qui fait geste fait aussi parole, ce qui fait gestuel, fait cohésion et où ce qui semble simple et naturel est d'une subtilité et d'une finesse sans nom. Un véritable régal !
◙ Safidin Alouache
Le rapport à l'espace, nu, est mis en relief, de même que ce qui fait relation à l'autre autour de sauts, de contorsions, de gestes élancés et de cabrioles dans lesquels le corps devient autant une force de propulsion que d'attraction, sujet à des latitudes et des périmètres de jeux artistiques multiples où ce qui fait gestique est ce qui fait mouvement, ce qui fait geste fait aussi parole, ce qui fait gestuel, fait cohésion et où ce qui semble simple et naturel est d'une subtilité et d'une finesse sans nom. Un véritable régal !
◙ Safidin Alouache
"tamUjUntU"
© Walter Mesquita.
Un projet de Via Katlehong en collaboration avec la Cie Gente Création.
Direction artistique : Paulo Azevedo.
Avec : Lizwi Sibumbe, Paulette Lungile Malanghu, Bongani Shabangu, Lebohang Kevin Mofokeng, Romec, Zulu Gregório, Mumu Costa, Safira Sacramento.
Musique : Filipe Itagiba
Lumières : Cárin Geada
Régisseur général : Bertrand Faure
Assistant artistique : Pedro Brum
Recherche des danseurs : Isabelle Czar
Directeurs de projets : Via Katlehong Buru Mohlabane et Steven Faleni
Coordination : Bertille Zimmermann
Production : Via Katlehong Dance, Cia Gente/Sergio Chianca (France) et Flavia Menezes (Brésil), Damien Valette Prod.
Durée : environ 1 h 10.
A été représenté du 17 au 21 décembre 2025 à la Grande Halle de la Villette, Paris 19ᵉ.
Direction artistique : Paulo Azevedo.
Avec : Lizwi Sibumbe, Paulette Lungile Malanghu, Bongani Shabangu, Lebohang Kevin Mofokeng, Romec, Zulu Gregório, Mumu Costa, Safira Sacramento.
Musique : Filipe Itagiba
Lumières : Cárin Geada
Régisseur général : Bertrand Faure
Assistant artistique : Pedro Brum
Recherche des danseurs : Isabelle Czar
Directeurs de projets : Via Katlehong Buru Mohlabane et Steven Faleni
Coordination : Bertille Zimmermann
Production : Via Katlehong Dance, Cia Gente/Sergio Chianca (France) et Flavia Menezes (Brésil), Damien Valette Prod.
Durée : environ 1 h 10.
A été représenté du 17 au 21 décembre 2025 à la Grande Halle de la Villette, Paris 19ᵉ.