© Noé Mercklé.
Seule en scène, Juliette Fribourg incarne une gynécologue dans une structure hospitalière, une maternité, lieu d'accueil des femmes enceintes. Tout un univers médical constitue cette structure faite pour accueillir : du bloc opératoire aux chambres, de la section sophrologie à celle de psychologie, des salles de préparation prénatale au secteur de soins post-natal. C'est une ruche de bienveillance et d'écoute que nous dévoile la gynécologue, faite de collègues épatants, investis dans leur choix professionnels et dotés d'une empathie sans limites pour leurs patientes, qu'elles soient parturientes ou en détresse.
Mathilde Wind écrit et met en scène un spectacle qui clame l'amour de l'humanité, mais surtout la nécessité que cette société humaine le reste, humaine, pour toutes et pour tous, pour que l'intégrité de chaque individu soit respectée, et en particulier celui de toutes les femmes lorsqu'il s'agit de choisir de donner naissance ou pas. On ne peut obliger personne à donner.
La vie resplendit sur scène dans le personnage lumineux de cette doctoresse interprété par Louise Fribourg, qui, dans la seule journée que parcourt le spectacle, fait rugir sa moto, éclater les sons de sa guitare et ses riffs jubilatoires, rire avec ses collègues, faire ses interventions au bloc et répondre comme elle peut aux appels de la mère de son enfant que son implication totale dans sa mission d'accueil, d'écoute et de soin, force à laisser au second plan.
Mathilde Wind écrit et met en scène un spectacle qui clame l'amour de l'humanité, mais surtout la nécessité que cette société humaine le reste, humaine, pour toutes et pour tous, pour que l'intégrité de chaque individu soit respectée, et en particulier celui de toutes les femmes lorsqu'il s'agit de choisir de donner naissance ou pas. On ne peut obliger personne à donner.
La vie resplendit sur scène dans le personnage lumineux de cette doctoresse interprété par Louise Fribourg, qui, dans la seule journée que parcourt le spectacle, fait rugir sa moto, éclater les sons de sa guitare et ses riffs jubilatoires, rire avec ses collègues, faire ses interventions au bloc et répondre comme elle peut aux appels de la mère de son enfant que son implication totale dans sa mission d'accueil, d'écoute et de soin, force à laisser au second plan.
© Noé Mercklé.
Elle est une héroïne. Elle donne tout son temps à son taf, tout à l'hôpital public, mais surtout tout à toutes celles qui préfèreront mourir plutôt que porter à terme un embryon qu'elles ne veulent pas transformer en enfant parce que cet enfant n'a pas un gramme de désir dans le cœur de sa mère. Sans compter les violences des hommes qui sont parfois à l'origine de ces grossesses non voulues.
Mais cette héroïne a un modèle encore plus héroïque : Rebecca Gomperts, gynécologue néerlandaise, créatrice de l'ONG Women on Waves qui, depuis le début du XXIᵉ siècle, parcourt le monde au large des pays où l'avortement reste illégal et sauve des milliers, des dizaines de milliers de femmes tentées par des avortements sauvages dignes du Moyen Âge en les embarquant à bord de son navire/bloc opératoire et les opère en haute mer ou les sauve en leur envoyant discrètement des pilules abortives.
Le navire du personnage interprété par Juliette Fribourg est cette structure hospitalière qui, comme le navire de Rebecca Gomperts, ne navigue pas en eaux calmes. Les services hospitaliers et spécialement ceux qui prennent en charge les IVG subissent depuis des années des attaques sournoises faites de restrictions budgétaires qui causent la fermeture de certains services, le manque de personnel et la surcharge de travail pour toutes et tous. Un univers en faiblesse dont Mathilde Wind s'est inspirée grâce à une dizaine d'entretiens avec des gynécologues, en prévision de l'écriture de ce texte, initié après une commande du Théâtre de Bretigny pour le festival La Beauté du Geste.
Mais elle a choisi intelligemment de mettre l'accent sur le caractère intrépide, frondeur et rock and roll de son personnage et son humeur hyper-dynamique. Un caractère capable de défoncer tous les obstacles, un personnage qui se dope à la caféine, la cigarette et l'ivresse de la vitesse au guidon de sa grosse Suzuki. Bref, il n'y a rien de pessimiste ni de compassé dans ce seule-en-scène vif et musical, qui porte pourtant avec intensité le danger dans lequel se trouve le droit des femmes à disposer de leurs corps dans la majorité des régions du monde et jusque dans nos contrées.
◙ Bruno Fougniès
Mais cette héroïne a un modèle encore plus héroïque : Rebecca Gomperts, gynécologue néerlandaise, créatrice de l'ONG Women on Waves qui, depuis le début du XXIᵉ siècle, parcourt le monde au large des pays où l'avortement reste illégal et sauve des milliers, des dizaines de milliers de femmes tentées par des avortements sauvages dignes du Moyen Âge en les embarquant à bord de son navire/bloc opératoire et les opère en haute mer ou les sauve en leur envoyant discrètement des pilules abortives.
Le navire du personnage interprété par Juliette Fribourg est cette structure hospitalière qui, comme le navire de Rebecca Gomperts, ne navigue pas en eaux calmes. Les services hospitaliers et spécialement ceux qui prennent en charge les IVG subissent depuis des années des attaques sournoises faites de restrictions budgétaires qui causent la fermeture de certains services, le manque de personnel et la surcharge de travail pour toutes et tous. Un univers en faiblesse dont Mathilde Wind s'est inspirée grâce à une dizaine d'entretiens avec des gynécologues, en prévision de l'écriture de ce texte, initié après une commande du Théâtre de Bretigny pour le festival La Beauté du Geste.
Mais elle a choisi intelligemment de mettre l'accent sur le caractère intrépide, frondeur et rock and roll de son personnage et son humeur hyper-dynamique. Un caractère capable de défoncer tous les obstacles, un personnage qui se dope à la caféine, la cigarette et l'ivresse de la vitesse au guidon de sa grosse Suzuki. Bref, il n'y a rien de pessimiste ni de compassé dans ce seule-en-scène vif et musical, qui porte pourtant avec intensité le danger dans lequel se trouve le droit des femmes à disposer de leurs corps dans la majorité des régions du monde et jusque dans nos contrées.
◙ Bruno Fougniès
"The Aborrrtion Ship"
© Noé Mercklé.
Texte et mise en scène : Mathilde Wind.
Assitante à la mise en scène : Amel Richard.
Avec : Juliette Fribourg.
Costumes et scénographie : Constant Chiassai-Polin.
Création sonore : Arthur Chrisp.
Création lumières : Zoë Robert
Écrit à partir d'entretiens avec des gynécologues et le visionnage du documentaire "Vessel" réalisé par Diana Whitten.
Crédits musique : Tôle Froide.
Crédits vidéo : Diana Whitten, Vessel.
Production : Compagnie Stadios.
À partir de 15 ans.
Durée 1 h.
Du 18 novembre au 18 décembre 2025.
Dans le cadre du Festival Impatience 2025/26.
Mardi, jeudi et samedi à 21 h.
Théâtre La Reine Blanche - Scène des Arts et des Sciences, 2 bis, passage Ruelle, Paris 18ᵉ.
Réservation : 01 40 05 06 96.
>> reineblanche.com
Tournée
5 janvier 2026 : Lycée Jules Le Cesne (hors-les-murs Cité Éducative du Havre), Le Havre (76).
17 et 18 mars 2026 : : Théâtre de l'Étincelle, Rouen (76).
Assitante à la mise en scène : Amel Richard.
Avec : Juliette Fribourg.
Costumes et scénographie : Constant Chiassai-Polin.
Création sonore : Arthur Chrisp.
Création lumières : Zoë Robert
Écrit à partir d'entretiens avec des gynécologues et le visionnage du documentaire "Vessel" réalisé par Diana Whitten.
Crédits musique : Tôle Froide.
Crédits vidéo : Diana Whitten, Vessel.
Production : Compagnie Stadios.
À partir de 15 ans.
Durée 1 h.
Du 18 novembre au 18 décembre 2025.
Dans le cadre du Festival Impatience 2025/26.
Mardi, jeudi et samedi à 21 h.
Théâtre La Reine Blanche - Scène des Arts et des Sciences, 2 bis, passage Ruelle, Paris 18ᵉ.
Réservation : 01 40 05 06 96.
>> reineblanche.com
Tournée
5 janvier 2026 : Lycée Jules Le Cesne (hors-les-murs Cité Éducative du Havre), Le Havre (76).
17 et 18 mars 2026 : : Théâtre de l'Étincelle, Rouen (76).