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Teatro a Corte... En attendant l'édition 2013, y-a-t-il une vie à Turin après le festival ?

À écouter - Épisode 3

En attendant la prochaine édition de Teatro a Corte, en juillet 2013, retrouvons une dernière fois Beppe Navello pour échanger, bien sûr, sur le festival mais également, de manière plus épicurienne, sur les richesses gastronomiques du Piémont et sur les occasions de revenir dans la cité piémontaise, notamment pour les spectacles que Beppe programme tout au long de l'année dans son Teatro Astra.



"Malediction", Dudapaiva Company © Gil Chauveau.
Si la qualité et la diversité de la programmation du Teatro a Corte suffisent à vouloir fréquenter (et découvrir), durant le beau et chaud mois de juillet, la région du Piémont, cette dernière a bien d'autres atouts à son actif. On peut évidemment visiter les demeures royales mais également de nombreux musées - dont le Musée national du Cinéma et le Musée Égyptien à Turin (deux références au niveau international) - ; assister aux nombreux spectacles programmées tout au long de l'année dans les différents théâtres ; et, point non négligeable (pour votre serviteur !), déguster l'excellente (et riche) gastronomie et les délicieux nectars piémontais.

Concernant les spectacles, en dehors du festival Teatro a Corte, revenir à Turin vous permettra de découvrir la programmation du Théâtre Astra (une trentaine de spectacles de novembre à mai), réalisée par Beppe Navello et son équipe dans cette très belle salle dont il est le directeur. Parmi les pièces à l'affiche, on notera, entre autres, la reprise de la création historique de Jean-Claude Penchenat, "Le Bal", par une compagnie polonaise et la présentation d'un texte classique italien en vers par de jeunes comédiens (dans une version contemporaine) et mis en scène par Beppe "himself".

Teatro a Corte Beppe Navello_03.mp3  (11.84 Mo)


"Duo", Jérôme Thomas © Gil Chauveau.
En dehors du fait que nous partageons avec Beppe le même penchant pour les plaisirs épicuriens, il conçoit Teatro a Corte comme une "manifestation de terroir". En effet, Turin et le Piémont présentent une grande richesse dans le domaine de la gastronomie et de l’œnologie. La mise en valeur des sites, des produits du terroir et du tourisme est d'ailleurs dans le cahier des charges initial du festival et inscrite dans le contrat lié à la subvention de la région. C'est ainsi que, cette année, après la visite (le 14 juillet) du Castello Reale di Racconigi où avait lieu "Monger" du chorégraphe israélien Barak Marshall, et avant le spectacle, un dîner était organisé dans les cuisines XIXe du château.

"Malediction", Dudapaiva Company © Gil Chauveau.
Beppe met également un point d'honneur à conseiller aux journalistes et professionnels présents durant le festival des restaurants de qualité. C'est ainsi que nous avons dîner dans l'excellent et chaleureux restaurant "l'Acino", dans l'un des vieux quartiers historiques de Turin. Cet établissement a bâti sa réputation sur la qualité des produits et sur une carte de plats traditionnels et authentiques (légèrement et subtilement revisité). On ne peut être à Turin sans se mettre à table à l'Acino pour savourer (et le mot est faible) un "Tonno di coniglio alla Monferrina", un haché de lapin macéré dans l'huile d'olive, aillé et tendre comme du thon ; une succulente et aérienne "Bagna caôda"(préparation à base de d'anchois, d'ail et d'huile d'olive) ; de sublimes "Trippa di vitello alla Piemontese", des tripes de veau fondantes et parfumées, imprégnées d'une sauce tomate très aromatique et sans excès d'acidité ; de goûteux et nourrissants "Agnolottini del plin", petits "raviolis" qui se caractérisent par leur forme de demi-lune et leur farce de viande ; et, pour clore, l'inévitable (et indispensable à un vrai repas piémontais) "Il bonèt", un dessert traditionnel, ici revu avec talent pour un gain de légèreté bienvenu en cette fin copieuse de dîner.

La carte des vins n'est pas en reste et propose une variété quasi complète des vins piémontais dont, dans les "petits" vins, un très bon Mompertone Monferrato Rosso 2009 de chez Prunotto (60 % Barbera, 40 % Syrah).

"Duo", Jérôme Thomas © Gil Chauveau.
Pour finir, ce troisième et dernier épisode de notre entretien avec Beppe Navello nous permet également d'aborder la problématique des spectacles de rue qui, en dehors des difficultés liées à la conjoncture économique, ne sont pas toujours facile à mettre en place dans une ville riche d'un patrimoine omniprésent.

Rendez-vous donc l'année prochaine pour une nouvelle édition de Teatro a Corte et, en attendant, n'oubliez pas que le Piémont est frontalier avec la France - et donc très facile d'accès, notamment en TGV -, une bonne raison pour aller visiter cette belle région italienne.

A eu lieu du 6 au 22 juillet 2012.
Festival International "Teatro a Corte", Turin, Italie.
Tél. : +39 011.5634352,
Via Verdi 9, Torino.

>> teatroacorte.it
>> Programme du festival en anglais
>> Site de la Fondazione TPE/Teatro Astra


Gil Chauveau
Jeudi 2 Aout 2012
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