© Élisa Massiah.
Si par hasard, vous êtes attirés par le titre de ce spectacle et que vous êtes plus ou moins concernés(es) par la chose en question, n'y allez surtout pas pour espérer obtenir une réponse ! Que nenni ! D'ailleurs, si vous regardez bien, ce n'est pas un point d'interrogation qui se trouve à la fin du titre, mais bel et bien un point d'exclamation. Et cela change tout.
Élégamment vêtu de noir, c'est à une véritable mise à nu que le comédien s'adonne à travers ce seul-en-scène qui n'est ni un one-man-show, ni du stand-up, comme il le précise justement. C'est bien du théâtre que Patrick Massiah nous propose dans cette création. Celui où la parole est déshabillée avec grande justesse, toute bardée d'émotions bien palpables. Du théâtre de l'intime et de la confession.
Sa parole, il nous la livre sous couvert d'une authenticité qui frôle celle d'une séance chez le psy. Une parole profonde, authentique, intime qui mérite le respect, et à travers laquelle sa vulnérabilité est bien palpable, dépourvue toutefois d'ostentation ou de pathos. Juste de l'autodérision judicieusement agencée.
Élégamment vêtu de noir, c'est à une véritable mise à nu que le comédien s'adonne à travers ce seul-en-scène qui n'est ni un one-man-show, ni du stand-up, comme il le précise justement. C'est bien du théâtre que Patrick Massiah nous propose dans cette création. Celui où la parole est déshabillée avec grande justesse, toute bardée d'émotions bien palpables. Du théâtre de l'intime et de la confession.
Sa parole, il nous la livre sous couvert d'une authenticité qui frôle celle d'une séance chez le psy. Une parole profonde, authentique, intime qui mérite le respect, et à travers laquelle sa vulnérabilité est bien palpable, dépourvue toutefois d'ostentation ou de pathos. Juste de l'autodérision judicieusement agencée.
© Élisa Massiah.
Même si ce récit est très personnel, l'écriture et la mise en scène visent aussi l'universalité. À de nombreuses reprises, les mots sincères et sans artifice de Patrick Massiah font écho dans le public, entre certaines confidences qui pourraient aussi être les nôtres. Anecdotes, imitations très pertinentes aux justes accents, ou encore bribes de chansons connues ponctuent également le spectacle dans une scénographie sobre et fluide.
À ce titre, l'authenticité du jeu du comédien se révèle tout particulièrement ici, dans le choix de chansons justement entonnées a capella, qui tuilent merveilleusement bien avec le propos précédent.
C'est harmonieux, subtil, sensible, hautement émouvant, sans artifice aucun, et très délicat. Nous pourrions ajouter "élégant", à l'image de sa silhouette noire de jais qu'illumine une chevelure poivre et sel. Ni trop, ni pas assez, mais un fil bien tendu, sans nœud intempestif qui arrêterait la fluidité du propos, ni rupture, d'ailleurs !
Il est probable que bon nombre de "Monsieur, Madame tout-le-monde" se reconnaîtront ici ! Sauf que Patrick Massiah n'est pas "Monsieur tout-le-monde" ! Il est unique. Chacun et chacune d'entre nous est unique, me direz-vous… Certes, mais ce que le comédien nous propose ici, dans son seul-en-scène, ça ne concerne que lui, et il nous le livre de façon très émouvante et talentueuse. Il ose, propose, dispose, compose avec ses déboires amoureux et, surtout, son éducation qui en est largement à l'origine.
Comme à son ordinaire, tout au long de son parcours théâtral déjà bien conséquent, le comédien choisit de marcher à pas feutrés, sans bruit ni désordre, tout en catimini et hors des rouages médiatiques et commerciaux. Probablement n'en a-t-il pas besoin…
Ce seul-en-scène, c'est du théâtre "utile", celui qui anime particulièrement Patrick Massiah, bardé de valeurs humanistes et hanté par le souci de mémoire et par l'intime. En un mot, par une citoyenneté notoire, loin des expositions médiatiques.
"Pourquoi je n'ai jamais été heureux en amour !", interprété et conçu par Patrick Massiah, c'est un écrin ouaté dans lequel les femmes de sa vie prennent chair comme sa mère, ses tantes, ses compagnes, et ce, depuis les années soixante jusqu'à nos jours, tout comme son fidèle maître Julien Bertheau, acteur-metteur en scène auprès duquel il a beaucoup appris, et auquel il rend un vibrant hommage.
Le tout, à la frontière de l'autobiographie et du conte, tantôt clown, tantôt plus mélancolique, ou les deux à la fois, sans oublier un humour justement dosé. Cet humour – qui lui vient probablement de ses origines méditerranéennes, entre sa naissance au Maroc et la Nice cosmopolite –, il l'offre au public à travers le patchwork coloré et chatoyant de ses souvenirs, comme une offrande sincère et hautement délicate. "Les femmes de ma vie, et celles que j'ai aimées ont fait de moi un prince et un mendiant".
Si vous non plus, vous n'avez jamais été heureuses ou heureux en amour, essayez comme Patrick Massiah de sonder votre mémoire, de tirer délicatement sur votre fil rouge personnel. Prenez votre temps. Vous ne monterez sans doute pas sur scène pour en parler, mais, au moins, vous aurez quelques bribes d'explications entre vos mains. Et qui sait ! L'Amour ne sera peut-être pas bien loin.
Un détail, pour conclure, qui corrobore nos propos ci-dessus : à la fin du spectacle, le comédien laisse filer les applaudissements, bercé par eux, et bien loin des commentaires traditionnels autour des pseudo-réseaux sociaux sur lesquels il faut parler du spectacle ! La messe est dite !
◙ Brigitte Corrigou
À ce titre, l'authenticité du jeu du comédien se révèle tout particulièrement ici, dans le choix de chansons justement entonnées a capella, qui tuilent merveilleusement bien avec le propos précédent.
C'est harmonieux, subtil, sensible, hautement émouvant, sans artifice aucun, et très délicat. Nous pourrions ajouter "élégant", à l'image de sa silhouette noire de jais qu'illumine une chevelure poivre et sel. Ni trop, ni pas assez, mais un fil bien tendu, sans nœud intempestif qui arrêterait la fluidité du propos, ni rupture, d'ailleurs !
Il est probable que bon nombre de "Monsieur, Madame tout-le-monde" se reconnaîtront ici ! Sauf que Patrick Massiah n'est pas "Monsieur tout-le-monde" ! Il est unique. Chacun et chacune d'entre nous est unique, me direz-vous… Certes, mais ce que le comédien nous propose ici, dans son seul-en-scène, ça ne concerne que lui, et il nous le livre de façon très émouvante et talentueuse. Il ose, propose, dispose, compose avec ses déboires amoureux et, surtout, son éducation qui en est largement à l'origine.
Comme à son ordinaire, tout au long de son parcours théâtral déjà bien conséquent, le comédien choisit de marcher à pas feutrés, sans bruit ni désordre, tout en catimini et hors des rouages médiatiques et commerciaux. Probablement n'en a-t-il pas besoin…
Ce seul-en-scène, c'est du théâtre "utile", celui qui anime particulièrement Patrick Massiah, bardé de valeurs humanistes et hanté par le souci de mémoire et par l'intime. En un mot, par une citoyenneté notoire, loin des expositions médiatiques.
"Pourquoi je n'ai jamais été heureux en amour !", interprété et conçu par Patrick Massiah, c'est un écrin ouaté dans lequel les femmes de sa vie prennent chair comme sa mère, ses tantes, ses compagnes, et ce, depuis les années soixante jusqu'à nos jours, tout comme son fidèle maître Julien Bertheau, acteur-metteur en scène auprès duquel il a beaucoup appris, et auquel il rend un vibrant hommage.
Le tout, à la frontière de l'autobiographie et du conte, tantôt clown, tantôt plus mélancolique, ou les deux à la fois, sans oublier un humour justement dosé. Cet humour – qui lui vient probablement de ses origines méditerranéennes, entre sa naissance au Maroc et la Nice cosmopolite –, il l'offre au public à travers le patchwork coloré et chatoyant de ses souvenirs, comme une offrande sincère et hautement délicate. "Les femmes de ma vie, et celles que j'ai aimées ont fait de moi un prince et un mendiant".
Si vous non plus, vous n'avez jamais été heureuses ou heureux en amour, essayez comme Patrick Massiah de sonder votre mémoire, de tirer délicatement sur votre fil rouge personnel. Prenez votre temps. Vous ne monterez sans doute pas sur scène pour en parler, mais, au moins, vous aurez quelques bribes d'explications entre vos mains. Et qui sait ! L'Amour ne sera peut-être pas bien loin.
Un détail, pour conclure, qui corrobore nos propos ci-dessus : à la fin du spectacle, le comédien laisse filer les applaudissements, bercé par eux, et bien loin des commentaires traditionnels autour des pseudo-réseaux sociaux sur lesquels il faut parler du spectacle ! La messe est dite !
◙ Brigitte Corrigou
"Pourquoi je n'ai jamais été heureux en amour !"
© Élisa Massiah.
Création 2025.
Texte : Patrick Massiah.
Mise en scène : Patrick Massiah.
Avec : Patrick Massiah.
Lumières : Anne Coudret.
Compagnie Le Tapis volant.
Durée : 1 h 10.
Du 5 décembre 2025 au 28 février 2026.
Vendredi et samedi à 20 h, dimanche à 15 h.
Théâtre du Roi René, 12, rue Édouard-Lockroy, Paris 11ᵉ.
Téléphone : 01 76 35 10 94.
>> Billetterie en ligne
>> theatreduroirene.com
Texte : Patrick Massiah.
Mise en scène : Patrick Massiah.
Avec : Patrick Massiah.
Lumières : Anne Coudret.
Compagnie Le Tapis volant.
Durée : 1 h 10.
Du 5 décembre 2025 au 28 février 2026.
Vendredi et samedi à 20 h, dimanche à 15 h.
Théâtre du Roi René, 12, rue Édouard-Lockroy, Paris 11ᵉ.
Téléphone : 01 76 35 10 94.
>> Billetterie en ligne
>> theatreduroirene.com