© Anto Terrizzano.
Lumières sur un rideau aux trois quarts baissé où apparaissent quatre paires de jambes allongées au sol, habillées de leurs robes faisant des taconeos(1), chacune à leur façon, dans des positions différentes accompagnées de vocalisations copulatoires.
Puis, quand le rideau se lève complètement, la scène est baignée de clairs-obscurs dans lesquels se détachent, côté cour, quatre femmes habillées de robes noires. Les lumières sont tamisées et donnent une atmosphère à la fois romantique et tragique. Côté jardin, assis un peu à l'ombre, le guitariste Marc Lopéz joue de son instrument, avec près de lui un djembé et une autre percussion. Les corps sont figés, la scénographie et les premières gestiques sont très théâtrales avant que les chorégraphies n'investissent les planches.
Rubén Molina, castagnettes aux mains, avance, du fond de scène, le tronc en avant, les jambes serrées, attaquant ses taconeos, la gestuelle à dessein en tension, proche du tronc et des hanches. Avec les castagnettes, les éventails, les palmas(2) et le braceo(3), tous les fondamentaux traditionnels du Flamenco sont réunis et le chorégraphe danseur cordouan les marie avec le théâtre et une musique nourrie de percussions qui sortent du pré carré que l'on retrouve souvent, et avec plaisir !, Avec le cajon introduit dans les années soixante-dix par le légendaire guitariste Paco de Lucia (1947-2014).
Puis, quand le rideau se lève complètement, la scène est baignée de clairs-obscurs dans lesquels se détachent, côté cour, quatre femmes habillées de robes noires. Les lumières sont tamisées et donnent une atmosphère à la fois romantique et tragique. Côté jardin, assis un peu à l'ombre, le guitariste Marc Lopéz joue de son instrument, avec près de lui un djembé et une autre percussion. Les corps sont figés, la scénographie et les premières gestiques sont très théâtrales avant que les chorégraphies n'investissent les planches.
Rubén Molina, castagnettes aux mains, avance, du fond de scène, le tronc en avant, les jambes serrées, attaquant ses taconeos, la gestuelle à dessein en tension, proche du tronc et des hanches. Avec les castagnettes, les éventails, les palmas(2) et le braceo(3), tous les fondamentaux traditionnels du Flamenco sont réunis et le chorégraphe danseur cordouan les marie avec le théâtre et une musique nourrie de percussions qui sortent du pré carré que l'on retrouve souvent, et avec plaisir !, Avec le cajon introduit dans les années soixante-dix par le légendaire guitariste Paco de Lucia (1947-2014).
© Anto Terrizzano.
Dans "La Salida", le contemporain s'immisce avec, par moment, une gestuelle aérienne, ample et des membres supérieurs aux gestes élancés. Le tempo est différent et se marie très bien avec le rythme beaucoup plus cadencé du Flamenco. Cette dichotomie artistique apporte des ruptures entre tableaux et au sein de ceux-ci.
En plus du 6ᵉ art andalou, la danse contemporaine et le théâtre sont incarnés par Paloma Lopez, Araceli Molina, Lori La Armenia et Caroline Pastor. La chanteuse flamenca Ana Brenes les accompagne scéniquement alors que Rubén Molina et Marc Lopez restent dans une approche artistique uniquement andalouse. Aussi, durant une bonne partie de la représentation, tout en ayant une cohérence et une homogénéité dramaturgiques, une césure scénique se dessine entre ce qui fait théâtre et ce qui fait Flamenco, ce qui fait musique et ce qui fait chant, ce qui est danse de groupe et ce qui est solo au travers d'une démarcation marquée d'un côté par une forme de solitude, et de l'autre, par une configuration grégaire d'être ensemble.
Toutefois, cette démarcation s'estompe, les tableaux se recentrant au milieu du plateau ensuite, avec le théâtre et le Flamenco se mariant comme dans cette séquence où, bâton à la main, les danseuses remontent côté cour vers côté jardin, comme prêtes à lutter ou se faire entendre alors que la guitare et le chant sont en appui.
En plus du 6ᵉ art andalou, la danse contemporaine et le théâtre sont incarnés par Paloma Lopez, Araceli Molina, Lori La Armenia et Caroline Pastor. La chanteuse flamenca Ana Brenes les accompagne scéniquement alors que Rubén Molina et Marc Lopez restent dans une approche artistique uniquement andalouse. Aussi, durant une bonne partie de la représentation, tout en ayant une cohérence et une homogénéité dramaturgiques, une césure scénique se dessine entre ce qui fait théâtre et ce qui fait Flamenco, ce qui fait musique et ce qui fait chant, ce qui est danse de groupe et ce qui est solo au travers d'une démarcation marquée d'un côté par une forme de solitude, et de l'autre, par une configuration grégaire d'être ensemble.
Toutefois, cette démarcation s'estompe, les tableaux se recentrant au milieu du plateau ensuite, avec le théâtre et le Flamenco se mariant comme dans cette séquence où, bâton à la main, les danseuses remontent côté cour vers côté jardin, comme prêtes à lutter ou se faire entendre alors que la guitare et le chant sont en appui.
© Anto Terrizzano.
La chanteuse Ana Brenes, à la tessiture grave et profonde, donne un cachet tragique au spectacle. Appuyée par la guitare de Marc Lopéz, son timbre incarne la voix d'un combat collectif, représentée par les danseuses sous une forme dramaturgique dans laquelle les gestuelles et les gestiques flamencas et contemporaines alternent. Un visage à la Janus se dessine par le biais de celles-ci, avec, pour les premières, une incarnation des minorités dites invisibilisées et pour les secondes, celle d'une actualité toujours présente de leurs luttes.
Le spectacle, porté par une très belle scénographie, joue sur les aspects autant traditionnels que modernes du 6ᵉ art avec des interprètes utilisant des expressions autant corporelles que faciales pour exprimer une revendication universelle, celle de faire valoir ses droits.
◙ Safidin Alouache
(1) Claquement des talons au sol de façon rythmée.
(2) Battement des mains pour donner le rythme.
(3) Mouvements gracieux des mains et des bras.
Le spectacle, porté par une très belle scénographie, joue sur les aspects autant traditionnels que modernes du 6ᵉ art avec des interprètes utilisant des expressions autant corporelles que faciales pour exprimer une revendication universelle, celle de faire valoir ses droits.
◙ Safidin Alouache
(1) Claquement des talons au sol de façon rythmée.
(2) Battement des mains pour donner le rythme.
(3) Mouvements gracieux des mains et des bras.
"La Salida"
© Anto Terrizzano.
Chorégraphie, idée originale : Rubén Molina.
Mise en scène : Rubén Molina.
Musique live : Marc Lopéz.
Création Sonore : Christine Diger.
Lumières : James Angot.
Son : Octave Train.
Costumes : Maria Molina.
Création florale : Celine Argente.
Assistante répétitrice : Araceli Molina.
Danseuses et danseurs, musiciennes et musiciens à la création : Rubén Molina, Paloma Lopéz, Caroline Pastor, Araceli Molina, Lori la Armenia, Marc Lopéz et Ana Brenes.
Production : Compagnie La Nueva.
Avec le soutien de la Consejeria de Cultura de la Embajada de España en Paris, du CND, Centre national de la danse.
Durée : 1 h 15.
La représentation a eu lieu le 25 novembre 2025 à la Scala Paris.
Mise en scène : Rubén Molina.
Musique live : Marc Lopéz.
Création Sonore : Christine Diger.
Lumières : James Angot.
Son : Octave Train.
Costumes : Maria Molina.
Création florale : Celine Argente.
Assistante répétitrice : Araceli Molina.
Danseuses et danseurs, musiciennes et musiciens à la création : Rubén Molina, Paloma Lopéz, Caroline Pastor, Araceli Molina, Lori la Armenia, Marc Lopéz et Ana Brenes.
Production : Compagnie La Nueva.
Avec le soutien de la Consejeria de Cultura de la Embajada de España en Paris, du CND, Centre national de la danse.
Durée : 1 h 15.
La représentation a eu lieu le 25 novembre 2025 à la Scala Paris.