Paroles & Musique

Allain Leprest est parti pour le pays de l'envers du décor

Parti trop rapidement comme on vide un bon verre de poésie trop vite bu.



© Isabelle Labat-Castaing
De la chanson, il avait habillé son âme, des mots et des rimes, il portait le costume,
de ces attraits parés, il nourrissait nos esprits de rage et de révolte,
d'authenticité et d'amour de la vie.
Avec lui, la chanson n'était pas à texte, il était le texte.
Poète des chemins de travers, il marchait sur les sentiers oniriques des cœurs blessées.
Il nous manquait déjà par une trop discrète présence,
il nous manque aujourd'hui par sa cruelle absence.
À ses proches nous pensons,
Aux étoiles, nous demandons d'illuminer des mille feux de la rampe
l'arrivée de cet artiste rare, que nous regrettons,
comme nous regrettons la disparition d'une voix qui se faisait l'écho des maux de nos âmes.

Cet hommage pour me souvenir également que ce sont des artistes comme Allain qui ont nourri ma passion de la chanson et qui m'ont conduit à créer la Revue du Spectacle.
Il est de ces Hommes qui, en les écoutant, nous rendent plus intelligents...

(...)
Y'a pas de sans culotte au ciel
Comme il dit j'suis pas éternel
D'ailleurs Dieu c'est du rococco
Quand j's' rai mort juste un bouquet rouge
Des chansons et des gens qui bougent
Pour qu'le vent reprenne en écho
Sacré coco

"Sacré coco", Allain Leprest/Gérard Pierron

Gil Chauveau
Mardi 16 Aout 2011
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