La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.https://www.larevueduspectacle.fr/2024-03-29T07:36:25+01:00Webzine Maker48.67104242.3340589https://www.larevueduspectacle.fr/favicon.ico"If only I could hibernate"… À la découverte des beaux blues de Mongolie !2024-03-27T09:50:00+01:00https://www.larevueduspectacle.fr/If-only-I-could-hibernate-A-la-decouverte-des-beaux-blues-de-Mongolie-_a3852.htmlhttps://www.larevueduspectacle.fr/photo/art/imagette/79126910-57352134.jpg2024-03-26T06:36:00+01:00Safidin Alouache
Nous avions déjà parlé de Johanni Curtet à l'occasion du dernier album de Batsükh Dorj, "Ögbelerim", en janvier dernier, où celui-ci avait effectué, entre autres, les arrangements. Là, on le retrouve aux commandes de son propre LP qui est aussi la bande originale du film "If I only could hibernate" ("Si seulement je pouvais hiberner", "Baavgai Bolohson") de la réalisatrice mongole Zoljargal Purevdash. Le film a été présenté à l'édition 2023 du festival de Cannes dans la sélection "Un certain regard". Sa sortie officielle a eu lieu le 24 janvier 2024.
Le film plonge dans la vie d'une famille mongole vivant à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, et de Ulzii, un adolescent, fort en mathématiques, qui a la possibilité de participer à un concours de physique et d'obtenir une bourse, mais il est confronté aux conditions de vie très difficiles qu'il vit avec sa famille.
Johanni Curtet est musicien et ethnomusicologue français, spécialiste du chant diphonique et de la musique mongole. Dans sa dernière création, le khöömii, l'un des six chants diphoniques de Mongolie, accompagne certaines compositions. Patrimoine culturel très important de la Mongolie, il reste une tradition vivace avec des harmoniques ressemblant à celui d'un bourdon vocal, autour de deux notes de fréquences différentes et ses deux voix, la première soutenue par les cordes vocales, la seconde plus aigüe, amplifiée par les cavités de résonance comme, entre autres, le pharynx ou la bouche.
L'ouverture de l'album, "Ekhle", débute par ce chant diphonique, avec une voix pincée et vibrante. Les enregistrements sont un kaléidoscope musical où la voix est utilisée comme un instrument. Nous sommes transportés dans différentes atmosphères sonores. On alterne ainsi entre du blues, avec, entre autres, "Slow blues I", "Slow blues II" et le beatbox avec lequel Johanni Curtet donne une allure rap avec "Before meeting the aunt". "Theme of hope" est aussi une très belle mélodie portée par le violon et une guitare qui tressent ensemble leurs accords pour donner un rythme à la fois enjoué et grave avec l'instrument à vent qui nous emmène dans quelques tourbillons mélodiques quand celui à cordes est en lead.
L'album est d'une grande richesse artistique dans laquelle Johanni Curtet concilie une riche palette autant instrumentale que tonale. Pouvant être d'une sonorité très basse, on trouve aussi des accents aux octaves beaucoup plus hautes, aux rythmes rapides ou hachées, entremêlant ainsi des tempos très variés.
Au-delà des chants khöömii, le LP est surtout instrumental, appuyé, entre autres, par une vièle morin khuur, un khulsan khuur (guimbarde de Mongolie), un violon et un carillon, le tout apportant des touches sonores autant traditionnelles que variées et bien agencées.
Cette richesse musicale est nourrie de très belles compositions comme "Eyereg ayaz I", trame qui revient une deuxième fois avec "Eyereg ayaz II", autour du luth Doshpuluur et un violon avec son rythme bien soutenu et entraînant. "Slow blues I" est un beau blues à la guitare, accompagné toujours de l'instrument à vent et de sonorités vocales et gutturales dont la structure musicale revient quelques morceaux plus tard avec "Slow blues II".
Ce type de retours musicaux sont présents dans trois compositions dont la dernière avec "L'âme givrée I" et "L'âme givrée II", superbes blues en beatbox appuyés toujours par la guitare et le violon. Difficile de lister toutes les compositions, la richesse artistique et la qualité d'interprétation étant toujours au rendez-vous.
C'est un très bel album qui puise sa source dans une interprétation maîtrisée et la découverte d'une musique mongole riche et étonnamment ressourçante. Vivement la suite !
● "If Only I Could Hibernate/Si seulement je pouvais hiberner".
Bande originale du film de Zoljargal Purevdash (sélection officielle Festival de Cannes, Un Certain Regard 2023).
Distribution : Buda Musique/Socadisc.
Sortie française le 10 janvier 2024.
Johanni Curtet : composition, beatbox, khöömii, chant de gorge, guitare, luth doshpuluur, guimbardes, carillon.
Mandakhjargal Daansuren : vièle morin khuur, khöömii, chant de gorge.
Kham Meslien : contrebasse.
Enregistré et mixé par Bob Coke.
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Les belles "Pérégrinations" de Dimitri Malignan2022-09-02T12:47:00+02:00https://www.larevueduspectacle.fr/Les-belles-Peregrinations-de-Dimitri-Malignan_a3380.htmlhttps://www.larevueduspectacle.fr/photo/art/imagette/67102368-47526246.jpg2022-09-02T12:32:00+02:00Christine Ducq
Prix Cortot en 2017 à dix-neuf ans, Dimitri Malignan enchaîne les projets passionnants. Après sa participation à celui de "Forbidden Music Regained 2021" où des pièces de compositeurs juifs hollandais assassinés pendant la Shoah sont interprétées afin qu'elles ne sombrent pas dans l'oubli (un CD collectif a été enregistré au Conservatoire d'Amsterdam où Dimitri Malignan a étudié), le jeune pianiste né en 1998, ancien élève précoce de Ludmila Berlinskaya, a souhaité graver des œuvres rarement jouées en concert ou sur CD sur piano à cordes de Jean-Sébastien Bach.
Ses recherches sur les sonorités et le style avec Naum Grubert aux conservatoires de La Haye et d'Amsterdam ont certainement construit l'esthétique de ce nouveau CD consacré au Cantor de Leipzig - mais avant Leipzig : au jeune homme de dix-neuf ans par exemple voyant peut-être tristement son "frère bien-aimé" quitter le nid familial pour devenir hautboïste auprès du roi Charles XII de Suède. Le jeune Johann Sebastian compose donc ce Capriccio en si bémol majeur, sa seule œuvre à programme avec ses scènes suggérées par des titres aussi charmants que ces "amis (qui) veulent dissuader" l'impétrant de partir ou ce "Cor de Postillon" imité dans la Fugue finale.
Sur un piano moderne spécial à cordes parallèles de Chris Maene, dont le premier fut inauguré en 2015 par Daniel Barenboim, Dimitri Malignan nous offre également avec fougue et générosité l'Adagio en sol majeur BWV 968, la Fantaisie et Fugue en do mineur (inachevée) connue comme un des premiers essais de Bach à l'Empfindsamkeit (ou sentimentalisme) et enfin le Prélude, Fugue et Allegro en mi bémol majeur BWV 998 écrite d'abord "pour le luth ou le cembalo".
Des pièces peu connues du Maître donc hors des études et cours, pièces que le jeune instrumentiste pare d'une vraie richesse sonore sur un des meilleurs pianos modernes en nous emmenant loin, très loin dans ses "pérégrinations".
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Les Vêpres de Saint-Jacques par l'ensemble Vox Cantoris, c'est l'Amérique !2022-09-04T19:13:00+02:00https://www.larevueduspectacle.fr/Les-Vepres-de-Saint-Jacques-par-l-ensemble-Vox-Cantoris-c-est-l-Amerique-_a3203.htmlhttps://www.larevueduspectacle.fr/photo/art/imagette/63100939-45572003.jpg2022-03-18T06:53:00+01:00Christine Ducq
L'ensemble Vox Cantoris du ténor et chef Jean-Christophe Candau, fondé en 2000, se consacre au patrimoine musical monodique et polyphonique du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle. La spécialité de cet ensemble est de déchiffrer et chanter à partir de la notation originale avec ornementation, et ce, autour d'un lutrin. Leur travail de recherche avec des musicologues précède le chant, et leur travail choral s'enrichit des usages du passé, non sans avoir aussi recueilli des traditions orales encore vivantes.
Après avoir redonné vie aux six livres des "Trésors" des couvents et cathédrales mexicains (donc de Nouvelle Espagne) du XVIIe siècle, mêlant hiératisme espagnol et ferveur du Nouveau Monde dans leur précédent opus, l'ensemble livre aujourd'hui ces "Vêpres de Saint-Jacques" (en version originale : Vispera de Santiango). C'est au septième livre découvert au Couvent de Santa Inès à Mexico que nous devons ce nouvel album. Et son écoute est fascinante.
Certes le fonds musical - fait de chants en faux bourdon, polyphoniques (avec des chœurs jusqu'à onze voix) et monodiques - de ces couvents "conceptionnistes" (ou soumis à l'ordre de l'Immaculée Conception) semble d'une richesse inégalée et non encore épuisée, mais la redécouverte d'offices religieux témoigne de surcroît d'impressionnantes œuvres issues de la christianisation du Nouveau Monde. Cela aussi ne laisse pas d'intriguer.
Antiennes et orgue (dont l'œuvre du compositeur Juan de Lienas) alternent encore ici pour fêter Saint-Jacques Le Majeur, ressuscitant la splendeur mystique qu'offraient des novices recrutées pour leur talent de musiciennes ou de chanteuses - quand elles n'avaient pas de dot. Ces offices parfois mixtes (les moniales pouvaient chanter avec les chapelains) étaient donc d'une exceptionnelle qualité. Et c'est à ces fantômes d'un lointain passé dont les ancêtres étaient arrivés avec Hernan Cortez, à leurs traditions chorales et instrumentales que rend aujourd'hui idéalement justice l'excellent Vox Cantoris et ses onze chanteurs.
● Vox Cantoris "Vêpres de Saint Jacques - Nouvelle-Espagne XVIe & XVIIe siècles".
Jean-Christophe Candau, directeur artistique.
Anne-Marie Blondel, orgue historique Fresnes.
Label : Psalmus.
Sortie : novembre 2021.
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Irina Lankova en récital à Paris2021-10-07T14:26:00+02:00https://www.larevueduspectacle.fr/Irina-Lankova-en-recital-a-Paris_a3070.htmlhttps://www.larevueduspectacle.fr/photo/art/imagette/59385630-43653681.jpg2021-10-07T08:36:00+02:00Christine Ducq
Formée à la fameuse école Gnessine et diplômée du Conservatoire Royal de Bruxelles après ses études dans la classe d'Evgueni Moguilevski, l'artiste - ambassadrice Steinway depuis 2008 - nous fera découvrir "Élégie" la semaine prochaine à Paris. Un album pensé comme un autoportrait subtil de l'âme, aux couleurs nettes et au teintes poétiques, consacré en grande partie à de superbes pièces de Rachmaninov - dont l'Élégie opus 3 (numéro 1) qui donne le titre et ouvre l'album. Un enregistrement dont le programme est conçu par Irina Lankova tel "un voyage émotionnel" et dans lequel chaque pièce ferait "écho à un moment capital" de sa vie.
Outre les neuf pistes consacrées à Rachmaninov, dont on mentionnera aussi la magnifique Étude - Tableau opus 39 - 3 (où se jouent avec l'alacrité et la profondeur idoines de la pianiste les montagnes russes du sentiment), cet CD présente également deux lieders de Schubert transcrits par Franz Liszt. L'émotion y culmine avec la sublime et célèbre Sérénade D. 957 de 1829.
L'album se conclut par deux pièces de Jean-Sébastien Bach. L'Adagio BWV 974 (une pièce magistralement transcrite par le Cantor du second mouvement du Concerto pour hautbois d'A. Marcello) et le Choral Prélude BWV 639 de 1732 apportant le souffle final et la paix du cœur dans ce très beau parcours. Bach, on y revient toujours. D'ailleurs Irina Lankova vient de créer un projet multimédia pour sa chaîne YouTube (très suivie) - un projet dédié au Cantor de Leipzig, intitulé "Variations Goldberg", en collaboration avec la vidéaste Isabelle Françaix.
La pianiste a eu de surcroît la chance de se lier d'amitié avec le photographe Peter Lindbergh peu avant sa disparition. Ses photos et un film accompagnent avec force le travail d'Irina Lankova - à découvrir dans son CD et sur sa chaîne.
Concert vendredi 15 octobre 2021 à 20 h 30.
Salle Gaveau, 45 Rue de la Boétie Paris (8e).
Tél. : 01 49 53 05 07.
>> sallegaveau.com
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Le singulier challenge artistique de Lynda Lemay2021-05-01T14:40:00+02:00https://www.larevueduspectacle.fr/Le-singulier-challenge-artistique-de-Lynda-Lemay_a2900.htmlhttps://www.larevueduspectacle.fr/photo/art/imagette/54618641-41078429.jpg2021-03-12T09:04:00+01:00Gil Chauveau
En novembre dernier, nous avons pu découvrir "Il était onze fois" et "Des milliers de plumes" qui démarraient cette aventure particulière qui porte l'intitulé générique du premier CD. Cette expérience discographique est un long parcours créateur où l'auteure, compositrice et interprète, aborde et abordera onze thématiques principales chères à sa plume fougueuse. Avec sa poésie singulière et rigoureuse, elle y dissèque des sujets brûlants d'actualité ou effarants d'éternité : la famille, la fin de vie, l'amour, l'anxiété, le deuil, la maladie, les violences faites aux femmes, l'homosexualité, les transgenres, etc. Mais le thème "maître" de tous les titres écrits par Lynda est sans conteste, au-delà des tempêtes, l'espoir !
C'est à la suite du décès de son père que Lynda Lemay a construit cette ambition créatrice. "On ne va pas se le cacher, toute cette histoire est née de la fin de celle de mon père. Il est mort à 88 ans. Il a gardé des étoiles dans ses yeux jusqu'au dernier regard. Un regard d'une bonté infinie. C'est peut-être pour ça que j'y crois, à l'infini, et que j'ai des idées de grandeur ! Quelques mois après son décès, j'étais assise au café Le Spot, situé tout près de l'école que fréquentait ma fille Ruby en 2017. Et comme ça m'arrive souvent, j'ai eu "un flash", une vision ! Je me suis vue réaliser le plus grand projet de ma vie : onze albums de onze chansons. […]"
De ces onze, le premier s'intitule donc "Il était onze fois". C'est aussi le titre d'un "mélo-métrage" qui l'accompagne : onze petits films chantés (vidéoclips), onze morceaux de ce qui ne formera au bout du compte qu'une seule et grande histoire. Ces clips des chansons mises en scène voient le jour petit à petit. Déjà trois ont été tournées : "Le monde" (épisode 1), "Un soir de semaine" (ép. 2) et "Mon drame" (ép. 3). Le deuxième CD s'intitule "Des milliers de plumes", titre qui fait doucement référence à l'encre des nombreuses plumes qui ont dansé sous ses doigts lors de l'écriture de ses nouvelles chansons. C'est aussi un touchant clin d'œil aux plumes de l'ange principal de son ciel : son père.
Extrêmement poignantes, bouleversantes ou teintées d'humour - parfois acide -, emplies de tendresse et de poésie, de réalisme déconcertant, les compositions de Lynda ont cette capacité particulière à effectuer un regard presque documentaire sur notre monde, nos mœurs, nos dérives et nos fractures. Elle aborde tous les sujets, les grands drames du moment, les fêlures de nos sociétés dites civilisées : la transsexualité, le viol, l'inceste, les femmes battues, la maladie d'un proche, sa gestion, son accompagnement. Ça secoue les neurones, les consciences, ça fait des vagues sur les mers de la bienveillance, de l'empathie.
Ajouté à cela, le phrasé clair, la diction parfaite et la subtile variation des tonalités émotionnelles, embelli par des envolées passionnées, de l'artiste québécoise donnent à chaque mot ou phrase une intention forte, ardente, au profil quasi cinématographique. Chaque chanson est une séquence de vie, une fiction pour mieux exprimer la réalité… de petites chroniques du quotidien où fleurissent parfois des événements exceptionnels, où se font des rencontres imprévues, où naissent des amours ou des amitiés inattendues ou inespérées…
Lynda revient donc en force, mais en délicatesse. Ces 11 albums, dont elle est la réalisatrice, ont entièrement été enregistrés aux studios Piccolo à Montréal. Elle s'est entourée de brillants complices de longue date dont Dominique Messier, Yves Savard, Pierre Messier, Sébastien Dufour, Philippe Dunnigan, Francis Veillette, Christine Giguère, etc., pour ne citer que ceux-là. La liste déborde d'amis musiciens émérites. Au son, ce n'est nul autre que le jeune Gabriel Dubuc qui tient avec brio le rôle d'ingénieur principal. C'est ce dernier ainsi que les frères Messier qui ont assuré les mixages des deux premiers opus.
Les troisième et quatrième opus sortant aujourd'hui se nomment "À la croisée des humains" et "De la rosée dans les yeux"… deux fois onze nouveaux titres, tous aussi touchants les uns que les autres. Lynda Lemay continue de se démarquer par la qualité et la richesse étonnante de son écriture, par cette capacité singulière à produire de l'imaginaire ancrées sur nos vicissitudes quotidiennes ; et par sa façon bien à elle de laisser la poésie et les mélodies suaves enrober de douceur les sujets les plus épineux.
"À la croisée des humains" est un album de rencontres, de chansons nées de confidences ou d'expériences marquantes. Lynda décrit avec brio l'amour sous tous ses angles. Celui qui naît et celui qui trépasse. Elle dénonce au passage les relations toxiques et se moque avec espièglerie des aléas du divorce mal géré. Elle se glisse ensuite dans la peau de cette grande enfant en mal de mère, aussi bien que dans le corps désobéissant de celui qui envie le poisson rouge d'être libre dans son bocal. Elle accueille même les rimes de son papa défunt dans cette description d'une fin de vie déchirante et pourtant bizarrement heureuse. Lynda saute de la guitare au piano, de l'amour à la mort, et de la peur au courage.
Dans les textes de "De la rosée dans les yeux", elle passe d'une émotion qui surprend à une autre qui se suspend. Elle fait cohabiter autobiographie et fiction dans un même tableau aux couleurs vives et aux textures qui dérangent. À en croire l'artiste, si toute vérité n'est pas bonne à dire, elle est tout de même belle à chanter. "De la rosée dans les yeux" est un jardin où les roses et les ronces s'entremêlent, où les rimes et les rythmes se nourrissent de la chaleur d'un même soleil. La plume virtuose de l'artiste est toujours bien présente, dotée d'une créativité prolifique et généreuse… Et l'émotion est là, nous attrapant en plein vol dans ses filets poétiques et mélodiques !
● Lynda Lemay "Il était onze fois".
Label : Productions Caliméro.
Distribution : Les Productions Caliméro Inc.
Sortie : 11 novembre 2020.
● Lynda Lemay "Des milliers de plumes".
Label : Productions Caliméro.
Distribution : Les Productions Caliméro Inc.
Sortie : 11 novembre 2020.
● Lynda Lemay "À la croisée des humains".
Label : Productions Caliméro.
Distribution : Les Productions Caliméro Inc.
Sortie : 12 mars 2021.
● Lynda Lemay "De la rosée dans les yeux".
Label : Productions Caliméro.
Distribution : Les Productions Caliméro Inc.
Sortie : 12 mars 2021.