Nicolas Stavy © Guy Vivien.
On ne présente plus le pianiste Nicolas Stavy primé à de multiples reprises dans de grandes compétitions internationales, un artiste dont la riche carrière se partage entre récitals, tournées et théâtre. Il n’en est pas de même pour le compositeur dont deux œuvres de premier plan seront jouées à l’Amphithéâtre Bastille mercredi prochain. Gabriel Dupont, contemporain de Gabriel Fauré, de Claude Debussy, est un ami de Maurice Ravel - qu’il surclasse au Prix de Rome avec un second prix - et de Louis Vierne. Il appartient en plein à cette grande École Française du tournant des XIXe et XXe siècles. L’ami d’écrivains tel que Romain Rolland, dont l’immense influence en Europe est aujourd’hui oubliée.
Auteur maintenant inconnu d’opéras véristes dont l’un fut créé à la Scala de Milan avec beaucoup de succès, Gabriel Dupont est aussi l’auteur de pièces de musique de chambre que seuls les spécialistes connaissent, outre les enceintes des conservatoires. C’est donc cette marâtre postérité que corrige aujourd’hui la programmation du concert de la série "Convergences" à l’Opéra national de Paris. Outre des "Chansons normandes" composées sur des poèmes d’Émile Blémont, "Les Heures dolentes" écrites entre 1903 et 1905 proposent un parcours musical intimiste pour le piano explorant la psyché d’un compositeur cerné depuis peu par la solitude - car souffrant de tuberculose. Égrenant les heures "d'un malade alité", les thèmes et phrases musicales explorent un monde intérieur vibrant et les échos étouffés qu’y imprime un monde trop lointain. Une expérience fascinante de près d’une heure pour l’interprète comme pour l’auditeur, le piano se faisant tour à tour voix ténue ou orchestre.
Auteur maintenant inconnu d’opéras véristes dont l’un fut créé à la Scala de Milan avec beaucoup de succès, Gabriel Dupont est aussi l’auteur de pièces de musique de chambre que seuls les spécialistes connaissent, outre les enceintes des conservatoires. C’est donc cette marâtre postérité que corrige aujourd’hui la programmation du concert de la série "Convergences" à l’Opéra national de Paris. Outre des "Chansons normandes" composées sur des poèmes d’Émile Blémont, "Les Heures dolentes" écrites entre 1903 et 1905 proposent un parcours musical intimiste pour le piano explorant la psyché d’un compositeur cerné depuis peu par la solitude - car souffrant de tuberculose. Égrenant les heures "d'un malade alité", les thèmes et phrases musicales explorent un monde intérieur vibrant et les échos étouffés qu’y imprime un monde trop lointain. Une expérience fascinante de près d’une heure pour l’interprète comme pour l’auditeur, le piano se faisant tour à tour voix ténue ou orchestre.
Amphithéâtre Bastille © DR.
Ce concert sera aussi l’occasion d’entendre le Chœur de l’Opéra et deux jeunes chanteuses pleines de promesses issues du sérail de l’Atelier Lyrique, Andreea Soare et Julie Pasturaud dans "La Demoiselle élue" de Claude Debussy, un magnifique poème musical de jeunesse écrit sur des textes du peintre préraphaélite Dante Gabriel Rossetti. Un an (1895) après le coup de maître du "Prélude pour l’après-midi d’un faune", le compositeur vole d’audace en audace alors même qu’il vit avec une maîtresse du nom de Gabrielle Dupont (eh oui, cela ne s’invente pas !).
Concert le mercredi 23 avril 2014 à 20 h.
Opéra national de Paris, 08 92 89 90 90.
Amphithéâtre de l’Opéra Bastille.
Place de la Bastille Paris 12e.
>> operadeparis.fr
Nicolas Stavy, piano.
Andreea Soare, soprano.
Julie Pasturaud, mezzo soprano.
Chœur de l’Opéra national de Paris.
Patrick-Marie Aubert, direction.
Concert le mercredi 23 avril 2014 à 20 h.
Opéra national de Paris, 08 92 89 90 90.
Amphithéâtre de l’Opéra Bastille.
Place de la Bastille Paris 12e.
>> operadeparis.fr
Nicolas Stavy, piano.
Andreea Soare, soprano.
Julie Pasturaud, mezzo soprano.
Chœur de l’Opéra national de Paris.
Patrick-Marie Aubert, direction.
