La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.

Théâtre Paris-Villette en danger : Manifestation de soutien le 16 octobre 2012  13/10/2012

Une manifestation de soutien au Théâtre Paris-Villette aura lieu mardi 16 octobre à 11 h devant l'entrée principale du parvis de l'Hôtel de Ville.

À ce jour, la Mairie de Paris n'a pas répondu à la demande de rendez-vous du 6 octobre souhaité par l'Association de soutien pour le Théâtre Paris-Villette.
En conséquence, celle-ci demande instamment à la Ville de Paris de recevoir le 16 octobre une délégation composée de représentants du personnel du Théâtre, des organisations socio-professionnelles, des artistes programmés et des spectateurs.

Pour soutenir cette délégation, rejoignez la manifestation. La bataille se gagnera si la mobilisation est forte.

Rappel du communiqué du 6 octobre 2012

Les personnes - personnel permanent, spectateurs, artistes, organisations professionnelles* -, rassemblées ce 6 octobre veulent défendre le Théâtre Paris-Villette et exigent de la Ville de Paris :

1 - Qu'elle garantisse le maintien du personnel du Paris-Villette par des décisions concrètes et publiques avant le 15 octobre 2012 ;

2 - Qu'elle garantisse le maintien de la programmation 2012-2013 dans ce lieu par des décisions concrètes et publiques avant le 15 octobre 2012 ;

3 - Qu'elle s'engage pour garantir la présence pérenne de ce théâtre de création :

a) - à signer avant le 1er novembre 2012 une nouvelle convention avec l'Établissement Public du Parc et de la Grande Halle de la Villette ( EPPGHV ) puisque la convention actuelle échoit au 31 décembre 2012,

b) - à mettre en place un groupe de travail réunissant autour des représentants de la Ville de Paris, ceux de la région Île-de-France, ceux de l'État ainsi que des artistes, techniciens et personnel administratif du Théâtre Paris-Villette pour la définition du projet,

c) - à formuler les grandes lignes de ce projet avant le 31 mars 2013,

4 - Dans cette perspective, les personnes rassemblées et organisations présentes ce 6 octobre 2012 demandent au Maire de Paris de recevoir d'urgence une délégation des personnels du théâtre accompagnée des organisations professionnelles.

Nous accuserons réception des réponses de la Mairie de Paris lors d'un nouveau rassemblement :
RDV au Paris-Villette mardi 16 octobre à 20 h.

* SYNDEAC, SFA-CGT, SYNPTAC-CGT, SNLA-FO, FASAP-FO

>> theatre-paris-villette.com

Lire les autres brèves.
La Rédaction

Nouveau commentaire :






Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024