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"Rue Libre !" : Journée internationale des arts de la rue et de la libre expression dans l’espace public  30/09/2015

Quelle est la situation de la création artistique et de la diffusion dans l’espace public ?
Samedi 24 octobre, rejoignez-nous Place de la République pour une marche militante et un rassemblement avec les citoyens et les élus !


Samedi 24 octobre se tiendra "Rue Libre !", journée internationale des arts de la rue et de la libre expression dans l’espace public, afin de faire connaître l’univers des arts de la rue - ses esthétiques, ses valeurs et ses métiers – à tous les usagers de l’espace public, citoyens et élus.

Événement militant et artistique, "Rue Libre !" porte les valeurs de "l’Art est public", appel pour une politique culturelle réinventée signé par plus de 500 élus sympathisants et 8 500 citoyens. François Hollande l’avait signé en 2011 et les professionnels attendent encore qu’il applique ses engagements.

2015 est et restera comme une année noire pour la culture, en particulier pour les arts vivants dans la rue : de nombreux festivals et manifestations ont été annulés pour raisons diverses, parfois oiseuses. La répercussion des baisses de dotation sur les budgets culturels ne saurait être une excuse suffisante. La culture ne doit pas être la variable d'ajustement des budgets des collectivités.

Samedi 24 octobre, les élus seront à nos côtés Place de la République pour débattre de ces bouleversements. Nous sommes créateurs de lien par nature et notre présence dans l’espace public participe au ciment d’une cohésion sociale où la culture relève de l’intérêt général et d’un service public accessible à tous.

Samedi 24 octobre, les professionnels des Arts de la Rue, les citoyens et les élus sympathisants œuvreront ensemble durant toute une journée, découvrez-nous à cette occasion !
Des actions préalables seront organisées les jeudi 1er, 8 et 15 octobre après-midi (lieux à définir).

Communiqué de la Fédération des arts de la rue en Île-de-France
c/o Maison des réseaux artistiques et culturels,
221, rue de Belleville, Paris 19e.
Tél : 01 56 98 12 41/06 30 23 98 81
coordination@federationartsdelarueidf.org

>> federationartsdelarueidf.org
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
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© François Vila.
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Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
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© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
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