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Du jamais vu sous le chapiteau de Fontvieille !  28/12/2017

Le public du 42e Festival International du Cirque de Monte-Carlo vivra des moments uniques sous le chapiteau de Fontvieille. En effet, le Comité d’Organisation, présidé par la Princesse Stéphanie, a décidé d’inviter pour cette édition les meilleurs numéros du monde pour fêter les 250 ans du cirque moderne.

La Troupe Vavilov avec deux performances :
>> Les sauteurs à la banquine, 6 anciens gymnastes, dont deux porteurs qui propulsent trois voltigeurs et une voltigeuse dans l’espace pour tourner sauts périlleux, vrilles, arrivée en 3e hauteur et un exceptionnel triple saut périlleux ;
>> Les sauteurs à la plate-forme aérienne : projetés du sol par des porteurs à la banquine, la voltigeuse et les voltigeurs, après avoir atterri sur la plate-forme, se jettent dans l’espace pour décrire des doubles et triples sauts périlleux. Le chef de troupe au final effectue un saut d’une hauteur de 8 mètres !

Le Cirque National Hongrois présenté par Joseph et Merrylu Richter avec :
>> Le grand groupe exotique - à noter qu’il s’agit du plus grand groupe d’animaux au monde - composé de plus de 30 animaux, dont des éléphants, des zèbres, des chameaux, des lamas, des chevaux, des poneys et… fait exceptionnel deux girafes !
>> La troupe de jockeys qui fera découvrir tous les exercices les plus difficiles de la voltige à cheval, dont une chevauchée à 5 voltigeurs sur un même cheval ;

Chu Chuan-Ho, jeune diaboliste originaire de Taïwan, a bénéficié d’une mise en scène du génial Alexander Grimaïlo. Le final du numéro avec un jonglage ultra-rapide à 3 diabolos est prodigieux !

Andreï Jigalov, comédien tout en finesse, brillant mime, grimacier irrésistible, présente des entrées qui déclenchent immanquablement le rire ;

Enfin, le Duo Miracle, des équilibristes contorsionnistes, qui offriront l’un des plus élégants corps à corps du cirque moderne !

42e Festival International du Cirque de Monte-Carlo.
Du 18 au 28 janvier 2018.
>> montecarlofestival.mc
Réservation par téléphone : +377 92 05 23 45.

Photo : Chu Chuan-Ho.
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
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© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

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C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
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Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024