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Concert évènement des membres fondateurs de The Doors  23/06/2011

Il y a 40 ans, le 3 juillet 1971, disparaissait Jim Morrison, le chanteur des Doors. Le 3 juillet 2011, jour anniversaire donc, deux des membres fondateurs des Doors - Ray Manzarek à l'orgue, Robby Krieger à la guitare, accompagnés de Dave Brock au chant, Ty Dennis à la batterie et le légendaire Phil Chen (Rod Stewart, Bob Marley) à la basse - vous emporteront pour un voyage de plus de deux heures, au Bataclan à Paris, dans leur histoire musicale, avec notamment des titres aussi célèbres que "Light My Fire", "Riders On The Storm", "LA Woman", "Waiting For The Sun", "Blue Sunday", Shamman's Blues, etc.

Malgré une existence plutôt brève, The Doors est indéniablement l'un des groupes les plus marquants de l'histoire du rock dont la musique a influencé de nombreux artistes. Très populaires pendant leurs années d'activité, de 1965 à 1973, grâce à des albums mythique comme "The End" (1967) - au son curieusement déjà très moderne -, "Strange Day", plus soigné, avec une présence presque obsédante des claviers, annonçant le désenchanté "Waiting for the sun" enregistré en 1968. Ce troisième album marque la fin d'une époque, celle des utopies hippies ("Summers's Almost Gone"). Le style du groupe s'élargit, du flamenco psychédélique de "Spanish Caravan" au violent hard rock de "Five to One" en passant par le tube "Hello I love You". Un quatrième album (le 5e !) est incontournable : le très musclé "Morrison Hotel" (69) qui contient les fameux "Roadhouse Blues", "Land Ho !", "Maggie M'Gill", Indian Summer", ou encore "The Spy".

Pour ceux d'entre vous qui n'ont jamais vu les Doors c'est une fantastique occasion de voir deux membres du Rock Hall of Fame jouer une des musiques les plus admirées de l'histoire du Rock ! Gil Chauveau

Dimanche 3 juillet 2011.
The Doors - Ray Manzarek et Robby Krieger.
Le Bataclan, Paris 11e, 01 40 24 02 10.

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La Rédaction

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"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
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06/03/2024
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Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
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Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
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"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

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© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023