La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Théâtre

Il était une fois dans l'ouest... Shakespeare ! - 08/01/2013

Comment faire découvrir et apprécier Shakespeare de manière ludique aux ados ? C'est l'un des paris "involontairement" réussi par Vincent Caire et Gaël Colin, les metteurs en scène de "Beaucoup de bruit pour rien".* Pour cela, prenez une des meilleurs comédies de William, bien dosée en situations burlesques, en bons mots d'esprit populaires, en tirades à tiroirs et en tensions amoureuses,...  

Carmen… ou l’ombre planante d’Antonio Gades - 03/01/2013

Dans des scènes de groupe très bien agencées autour de chants et de musiques flamenco, c’est une Carmen qui a été reprise avec superbe et authenticité... rendant hommage à la grandeur d’Antonio Gades. La compagnie Gades a été créée en 2004 car Gades ne souhaitait pas, à l’approche d’une mort certaine, que ses spectacles soient montées et repris de façon "hasardeuse". Il voulait créer une...  

"La Pepa"… ou la fabuleuse histoire espagnole du Flamenco ! - 02/01/2013

Théâtre, Art et Danse se donnent la répartie dans le spectacle de Sara Baras où elle déploie une maestria de toute beauté. Guarija, Farruca, Buleria, Alegria, autant de danses aux rythmes différents et qui donnent au spectacle un aperçu de la richesse du Flamenco. Lumière tamisée sur scène où apparaît en mouvement dans une diagonale scénique un groupe de danseurs/danseuses drapé tel des fées ou...  

S Druge Strane… l’humour et la solitude au quotidien - 17/12/2012

"S Druge Strane", signifiant en français "de l’autre côté", est une œuvre écrite par deux auteurs croates qui mêle quotidienneté et tragique dans les univers noirs et timorés des personnages. Dans une mise en scène simple avec un décor presque nu, les auteurs réussissent à créer un univers à la fois subtil d’humour et étouffant de solitude. Ils sont quatre, deux hommes et deux femmes, assis sur...  

Conteur singulier et iconoclaste, Roland Shön sonne le retour à l'imaginaire - 12/12/2012

Dans ses deux spectacles, "Circulaires du service des instruments de mesure" et "Gyromances", Roland Shön met en œuvre le personnage de l’érudit conférencier, transmetteur de savoirs liés à l’œuvre de Volter Notzing, mythique explorateur créé en 1992 par Roland Shön lui-même… Le comédien auteur, à l’appui de sa démonstration, comme preuves d’un monde et d’une mythologie, avec les moyens d’une...  

La chambre des merveilles… Acrobatie et humour en points d’orgue - 11/12/2012

"Wunderkammer" - qui signifie "chambre des merveilles" -, spectacle de la compagnie australienne Circa, allie force, adresse, beauté et humour dans des numéros acrobatiques de toute beauté, et réussit la fusion d'expressions artistiques différentes telles que danse, trapèze, théâtre, mât chinois et acrobaties, sur des mixes de musiques classique et électronique. Le spectacle est découpé en...  

Molly Bloom : Percevoir l'élasticité du monde dans le va-et-vient des sentiments - 07/12/2012

Au terme de seize ans de fidélité à son homme, Molly, nouvelle Pénélope, vient pourtant de tromper son mari Léopold Bloom, qui comme Ulysse, pérégrine dans Dublin, hume et sirote, refait le monde, s’affale et ne pouvant faire chambre à part, dort tête-bêche avec elle. Et ce vendredi 17 juin 1904, le cœur de Molly fait boum précisément entre deux et cinq heures du matin. Insomnie, flux...  

Un chapeau de paille d'Italie : Union réussie entre théâtralité burlesque et lyrisme décalé - 06/12/2012

Il y a du mouvement... frénétique, clownesque, comme une mécanique burlesque dans le "chapeau de paille d'Italie" de Gilles Bouillon. Comme une forme d'opéra un rien déjanté (punk ?) et de ballet décalé à la fois. C'est incroyablement jeune, dynamique et terriblement enthousiasmant. Comme un chœur en déambulatoire saccadée, un chœur/cœur qui bat comme une urgence, de celles qui font que l'on...  

Quand le rire est médecin... donner aux enfants hospitalisés un demain pour chacun... - 04/12/2012

Dans "Hors-piste" sont présentées, comme un nez rouge au milieu de la figure, des histoires tirées du quotidien d’un hôpital pour enfants que des clowns en naïfs actifs ont entrepris d’humaniser. Ces histoires sont lumineuses. Les comédiens jouent les clowns mais aussi les enfants et les parents. Mais aussi, théâtre dans le théâtre, les comédiens qui jouent les clowns, leurs soucis, leur vie...  

Un spectacle où le moderne et le classique font couche commune, où le rock donne le tempo au lied - 01/12/2012

Les deux ballets de Martin Schläpfer marient avec audace le classique et le contemporain, avec en toile de fond une rencontre de l’opéra et du rock, osant notamment dans "Forellenquintett", une confrontation musicale entre Schubert, maître incontesté du lied, et The Libertines, groupe anglais d'indie rock... suivi de "Neither", l'anti-opéra de Morton Feldman. Le spectacle se décompose en deux...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024