La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Lyrique

Torsten Kerl, fabuleux Tristan au Théâtre des Champs-Elysées - 17/05/2016

Nouvelle production de "Tristan und Isolde" avec Pierre Audi à la mise en scène et l'Orchestre national de France sous la baguette de Daniele Gatti, son directeur musical. Avec une distribution de haut niveau dominée par le fabuleux ténor Torsten Kerl, l'opéra de Richard Wagner distille son philtre puissant et hypnotique. Interview de Torsten Kerl. Fortes impressions à la sortie du "Tristan und...  

Un "Chevalier à la rose" bouleversant à l'Opéra de Paris - 14/05/2016

L'Opéra de Paris met à l'affiche pour huit représentations "Le Chevalier à la rose" de Richard Strauss, un opéra créé à Dresde en 1911 sur un livret de Hugo von Hofmannsthal. Avec la reprise d'une production de Herbert Wernicke qui a fait date depuis sa création, la maison lyrique offre un des plateaux les plus homogènes qui soient, et une soirée de pure émotion. Fruit de la deuxième...  

"Giordano Bruno" au Théâtre de Gennevilliers - 21/04/2016

Depuis le 14 avril, le T2G de Gennevilliers programme le premier opéra du compositeur Francesco Filidei consacré au procès du dominicain Giordano Bruno brûlé en place publique à Rome en 1600. Avec le baryton Lionel Peintre et l'Ensemble intercontemporain, l'opéra donné dans la production d'Antoine Gindt, créée à Porto en 2015, offre au martyr victime de l'Inquisition le monument digne de sa...  

"Rigoletto" ou le théâtre tragique des passions - 18/04/2016

L'Opéra national de Paris programme le quinzième opéra de Giuseppe Verdi jusqu'au 30 mai 2016 dans une lecture sobre et intelligente du metteur en scène allemand Claus Guth. Avec une distribution de haut vol et la direction experte du chef Nicola Luisotti, le drame du bouffon Rigoletto revit avec l'exaltation sombre propre au grand théâtre verdien. "Je désire des sujets neufs, grands, beaux,...  

Un désopilant "Médecin malgré lui" à Genève - 14/04/2016

Le Grand Théâtre de Genève programme pour deux soirées encore une œuvre de Charles Gounod, "Le Médecin malgré lui", trop rarement montée et excellemment servie par la malicieuse production de Laurent Pelly. Avec une distribution ad hoc emmenée par le génial Boris Grappe dans le rôle de Sganarelle, le rire et la fantaisie sont au rendez-vous. Charles Gounod compose dans la fièvre son "Faust" quand...  

Pumeza Matshikiza, la soprano qui donne des couleurs à l'opéra - 08/04/2016

En concert à la Salle Gaveau cette semaine, la soprano sud-africaine Pumeza Matshikiza a ravi le public parisien en offrant un récital aussi intense qu'excitant. La jeune diva, née dans un township du Cap, a confirmé avec éclat les raisons de l'engouement grandissant pour son talent. Il arrive parfois qu'un artiste vous subjugue, au-delà du beau chant et du talent généreux (au fond plutôt...  

"Orphée et Eurydice" à l'Opéra national de Lorraine - 01/04/2016

La belle maison de Nancy met à l'affiche une production d'Ivan Alexandre, créée en 2014 à la Mozartwoche de Salzbourg, de l'opéra célébrissime de Gluck, "Orphée et Eurydice", jusqu'au 7 avril 2016. L'une des plus belles réussites de l'histoire de l'art lyrique, donnée ici dans sa version quasi originale, séduit grâce à la direction inspirée du chef Rani Calderon et à une distribution de grande...  

Michael Fabiano, l'aristocrate de la scène lyrique - 24/03/2016

Retour attendu à Bastille du ténor Michael Fabiano dans le rôle du Duc de Mantoue dans l'opéra de Verdi, "Rigoletto", dont la première est fixée au 11 avril 2016. Cette nouvelle production confiée au metteur en scène Claus Guth devrait lui permettre de défendre une vision inédite d'un personnage qu'il connaît bien. Rencontre avec un jeune chanteur que les très grandes scènes lyriques s'arrachent....  

"Benjamin, dernière nuit" à l'Opéra de Lyon - 18/03/2016

Dans le cadre du Festival pour l'Humanité, l'Opéra de Lyon a passé commande au compositeur Michel Tabachnik d'un opéra, sur un livret de Régis Debray consacré à la dernière nuit d'un grand intellectuel européen, Walter Benjamin. À voir jusqu'au 26 mars 2016. Le Festival pour l'Humanité (1) se propose de mettre en lumière les soubresauts de notre Histoire catastrophique à travers l'affrontement...  

D'irrésistibles Maîtres Chanteurs à Paris - 04/03/2016

Pour le retour des "Maîtres Chanteurs de Nuremberg" après vingt-cinq ans d'absence, l'Opéra de Paris présente la géniale production du norvégien Stefan Herheim créée au Festival de Salzbourg en 2013. Avec une distribution de rêve dominée par le baryton canadien Gerald Finley, cette (rare) comédie de Richard Wagner est à déguster absolument. Vous voulez sortir de votre soirée sur un petit nuage,...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024