La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Danse

Solstice… Quand l'art se met au service de la Nature - 03/10/2017

La chorégraphe, Blanca Li, dans son combat depuis plusieurs années pour promouvoir le respect de l'environnement, présente une trame éco-artistique où la danse devient gardienne, jalouse et respectueuse, de la Nature. Une lumière noire suivie d'un long voile blanc en forme de vague à mi-hauteur se lève sur quatre bocaux rectangulaires. Deux visages ondulent à l'intérieur comme des flammes où deux...  

"Mount Olympus"… orgie en actes ! - 22/09/2017

Le temps d'une journée, Jan Fabre fait appel, dans une dramaturgie revisitée, aux héros grecs des pièces d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide. Le chorégraphe belge rend hommage, au travers de la tragédie, à l'orgie, par l'intermédiaire de ses vingt-huit interprètes. C'est un spectacle marathon qui dure le temps d'une nuit et d'une journée pleines avec l'orgie en reine de cour. Peu surprenant de...  

"We love arabs"… I have a dream - 20/09/2017

C'est un Juif et un Arabe qui arrivent, le temps d'un spectacle, à unir, sans l'ONU, dans une même chapelle de communion, deux populations à l'aide de la danse, du théâtre et d'une bonne dose d'humour. C'est un plaisir de voir l'art utilisé à des fins politiques pour prôner l'ouverture à l'autre et être l'étendard de la paix. Hillel Kogan traite du rapport entre Juifs et Arabes en Israël....  

Alvin Ailey aux étés de la Danse… De la pure élégance technique ! - 22/07/2017

Avec Alvin Ailey, le spectacle est toujours au rendez-vous. Le chorégraphe américain reste toujours aussi présent sur la scène internationale grâce à la compagnie qu'il a créée et à ses œuvres, devenues des classiques pour certaines, où règne une certaine joie artistique. Ils reviennent pour la cinquième fois en treize ans dans le festival. L'Alvin Ailey American Dance Theater continue l'œuvre...  

"Grand finale"… quand le mouvement se fait poésie - 26/06/2017

Hofesh Shechter nous emmène dans un univers chorégraphique, scénographique, théâtral et musical. Le chorégraphe israélien inscrit ainsi son spectacle dans une quadruple dynamique où le corps devient à la fois sujet de lui-même et objet de ses propres convulsions. La scène semble immense avec ses grands blocs géométriques, maquillés de noir, autour de laquelle la lumière fait des apparitions par...  

Le corps sur scène au XXIe siècle - 26/05/2017

La scène est à l'origine le reflet de la société. Les corps handicapés, difformes, différents, les corps en marge des standards esthétiques de leur époque étaient sous-représentés ou alors relégués aux rôles mineurs. Il faut attendre les années 2000 pour voir accepter les physiques atypiques. C'est en montrant ces corps hors normes que l'artiste place le spectateur face à la réalité de la société...  

Séquence Danse Paris : "Tù"… La danse aux éclats - 04/04/2017

Pour sa cinquième édition, "Séquence Danse Paris" offre un éventail très varié d'une composition artistiquement riche où la danse contemporaine cohabite souvent avec le théâtre et où le classique revisité fait front avec des danses urbaines. Un long papier crisse et bouge telle une chenille. Les mouvements sont articulés et il est aisé d'imaginer leurs formes qui cheminent par en dessous....  

"Tetris"… géométrie corporelle temporelle - 19/01/2017

Erik Kaiel est né en Autriche, a grandi aux États-Unis et vit aux Pays-Bas où il a créé Tetris en 2011 pour le jeune public. Son spectacle est une vue de notre mode de vivre où le corps devient parangon géométrique de notre savoir-être. Quatre danseurs, deux hommes et deux femmes s'emboîtent et se désemboîtent comme dans ce fameux jeu, Tetris. Deux figures importantes sont effectuées. La première...  

"La jeune fille et la mort"… à couper le souffle ! - 14/03/2017

Les Grands Ballets Canadiens de Montréal font honneur à leur devise "Faire bouger le monde. Autrement" en invitant des artistes de renom comme Stephan Thoss qui marie avec aisance danses classique et contemporaine. Fondés en 1957 par Ludmilla Chiriaeff* (1924-1996), Les Grands Ballets Canadiens de Montréal renouent une troisième fois avec le chorégraphe allemand Stephan Thoss qui avait déjà...  

"Y Olé!"… Hip-hop classiquo-flamenco ! - 16/01/2017

José Montalvo tape un grand coup en invitant le flamenco, le hip-hop et la danse classique dans un spectacle où chaque style donne la repartie aux deux autres, accompagnés par des musiques et des chants aussi variés que leur déclinaison chorégraphique. La vue est presque cinématographique, rappelant quelque peu "West Side Story" avec des danseurs habillés de couleurs vives, disposés de façon...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024