La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Danse

"Tristan et Isolde"… Danser avec Wagner. - 28/03/2016

La chorégraphe Joëlle Bouvier fait exister la danse dans l'œuvre majeure de Wagner comme une voix de ténor dans un opéra. Les danseurs arrivent à éclipser l'absence des chants dans des chorégraphies où la gestuelle, sobre et précise, incarne une passion amoureuse. "Tristan et Isolde", composé entre 1857 et 1859, est un opéra de Wagner (1813-1883). Le compositeur dut attendre cinq ans avant qu'il...  

"Mass B"… gravité dans l'air - 15/03/2016

Appelée "Belle danse" aux XVIe et XVIIe siècles, elle a été rebaptisée "baroque" seulement dans les années soixante. Louis XIV (1638-1715), très bon danseur, a développé sa professionnalisation en créant une académie de danse royale et en souhaitant qu'elle soit théorisée et perfectionnée par son...  

"L'Étranger"… danse avec Camus - 02/03/2016

Gallotta est un chorégraphe qui aime allier confidences, musique et vidéo. Cette fois-ci, il associe la littérature à la danse en choisissant pour terreau artistique "L'Étranger" de Camus. Le corps d'un récit, tout à la fois intime et littéraire, est mêlé à celui des danseurs. Le chorégraphe,...  

Ballet de l'Opéra de Lyon… Quatre chorégraphies de quatre continents : une quadrature du monde ! - 24/02/2016

Autour de Lucy Guérin, Tânia Carvalho, Emanuel Gat et William Forsythe, la danse contemporaine montre de multiples visages où les mouvements s'enchaînent dans de créatives chorégraphies, où le rapport à l'autre et au monde se décline de différentes façons. Quatre danses de quatre continents, Australie (Océanie), Israël (Asie), Portugal (Europe) et USA (Amérique). Le monde de l'Art est un monde de...  

FLA.CO.MEN… Galván tape du pied et fait musique ! - 08/02/2016

Galván est un chorégraphe qui aime bousculer le flamenco, toujours le reprendre pour en amplifier les traits ou les détourner. Dans ce spectacle, il marie musique et danse sans que l'un n'ait priorité sur l'autre. Ils s'accompagnent, se portent ou se doublent sans jamais se télescoper. Le titre du spectacle est une inversion de syllabes, avec un jeu de mots, montrant le désir du chorégraphe de...  

"Barbe-Neige…", des contes de fées façon hip-hop ! - 21/01/2016

La chorégraphe Laura Scozzi revisite des contes à l'aide du hip-hop. Dans une mise en scène déjantée, l'univers, entre autres, de la Belle au bois dormant et de ses princes charmants est repensé avec gourmandise et beaucoup d'aplomb ! C'est un spectacle vraiment chouette. Chouette car amusant, léger, gracieux, composé de couleurs et de danseurs vifs, de visages tout aussi expressifs que les...  

"Déesses et démones"… la danse au-delà des frontières - 30/12/2015

Blanca Li et Maria Alexandrova se retrouvent sur scène dans un spectacle où les danses, aux gestes amples et bien découpées, se moquent éperdument des frontières… Dans une approche où la grâce des mouvements se lie avec la poésie des corps. Maria Alexandrova, danseuse étoile au Bolchoï, et Blanca Li, danseuse et chorégraphe de renom, sur la même scène, c'est comme avoir le soleil et la lune dans...  

"Répertoire #1"… le Hip-Hop comme vous ne l'avez jamais vu ! - 03/12/2015

Au festival Kalypso, rendez-vous est donné aux chorégraphes qui ont marqué le Hip-Hop. Les frontières artistiques de cette danse sont repoussées pour faire du corps un organe où grâce et rythme cohabitent aussi bien avec de la musique classique que des musiques urbaines et contemporaines. Le festival Kalypso, dans sa troisième édition, nous fait voyager dans le monde du "Street Art" avec pour...  

My rock… and rôles : Beatles, Rolling Stones et Elvis en pas de 2 ! - 30/11/2015

Danse contemporaine et rock'n'roll, il fallait oser, Gallotta l'a fait. Autour, entre autres, d'Elvis Presley, des Rolling Stones, des Who, de Wilson Pickett et de Léonard Cohen, le chorégraphe crée une jonction, un pont artistique entre corps et musique. Danser sur de la funky ? Fastoche ! Sur du disco ? Ça s'y prête comme un Père Noël en barbe blanche. Sur du rock ? Tetete… c'est plus...  

Festival Kalypso… La rue dans tout son Art ! - 18/11/2015

Pour sa troisième édition et pour fêter les trente ans du Hip-Hop, le festival de danse Kalypso, organisé par Mourad Merzouki, nous fait entrer, autour de battles, de duos, de trios et de danses de groupe, dans l'univers des danses de la rue avec deux spectacles, "Flaque" et "Dans l'arène", pour ouvrir le bal de ce festival. C'est du Street Art comme on dit in english et que l'on peut...  
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À découvrir

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Hedwig and the Angry inch" Quand l'ingratitude de la vie œuvre en silence et brise les rêves et le talent pourtant si légitimes

La comédie musicale rock de Broadway enfin en France ! Récompensée quatre fois aux Tony Awards, Hedwig, la chanteuse transsexuelle germano-américaine, est-allemande, dont la carrière n'a jamais démarré, est accompagnée de son mari croate,Yithak, qui est aussi son assistant et choriste, mais avec lequel elle entretient des relations malsaines, et de son groupe, the Angry Inch. Tout cela pour retracer son parcours de vie pour le moins chaotique : Berlin Est, son adolescence de mauvais garçon, son besoin de liberté, sa passion pour le rock, sa transformation en Hedwig après une opération bâclée qui lui permet de quitter l'Allemagne en épouse d'un GI américain, ce, grâce au soutien sans failles de sa mère…

© Grégory Juppin.
Hedwig bouscule les codes de la bienséance et va jusqu'au bout de ses rêves.
Ni femme, ni homme, entre humour queer et confidences trash, il/elle raconte surtout l'histoire de son premier amour devenu l'une des plus grandes stars du rock, Tommy Gnosis, qui ne cessera de le/la hanter et de le/la poursuivre à sa manière.

"Hedwig and the Angry inch" a vu le jour pour la première fois en 1998, au Off Broadway, dans les caves, sous la direction de John Cameron Mitchell. C'est d'ailleurs lui-même qui l'adaptera au cinéma en 2001. C'est la version de 2014, avec Neil Patrick Harris dans le rôle-titre, qui remporte les quatre Tony Awards, dont celui de la meilleure reprise de comédie musicale.

Ce soir-là, c'était la première fois que nous assistions à un spectacle au Théâtre du Rouge Gorge, alors que nous venons pourtant au Festival depuis de nombreuses années ! Situé au pied du Palais des Papes, du centre historique et du non moins connu hôtel de la Mirande, il s'agit là d'un lieu de la ville close pour le moins pittoresque et exceptionnel.

Brigitte Corrigou
20/09/2023
Spectacle à la Une

"Zoo Story" Dans un océan d'inhumanités, retrouver le vivre ensemble

Central Park, à l'heure de la pause déjeuner. Un homme seul profite de sa quotidienne séquence de répit, sur un banc, symbole de ce minuscule territoire devenu son havre de paix. Dans ce moment voulu comme une trêve face à la folie du monde et aux contraintes de la société laborieuse, un homme surgit sans raison apparente, venant briser la solitude du travailleur au repos. Entrant dans la narration d'un pseudo-récit, il va bouleverser l'ordre des choses, inverser les pouvoirs et détruire les convictions, pour le simple jeu – absurde ? – de la mise en exergue de nos inhumanités et de nos dérives solitaires.

© Alejandro Guerrero.
Lui, Peter (Sylvain Katan), est le stéréotype du bourgeois, cadre dans une maison d'édition, "détenteur" patriarcal d'une femme, deux enfants, deux chats, deux perruches, le tout dans un appartement vraisemblablement luxueux d'un quartier chic et "bobo" de New York. L'autre, Jerry (Pierre Val), à l'opposé, est plutôt du côté de la pauvreté, celle pas trop grave, genre bohème, mais banale qui fait habiter dans une chambre de bonne, supporter les inconvénients de la promiscuité et rechercher ces petits riens, ces rares moments de défoulement ou d'impertinence qui donnent d'éphémères et fugaces instants de bonheur.

Les profils psychologiques des deux personnages sont subtilement élaborés, puis finement étudiés, analysés, au fil de la narration, avec une inversion, un basculement "dominant - dominé", s'inscrivant en douceur dans le déroulement de la pièce. La confrontation, involontaire au début, Peter se laissant tout d'abord porter par le récit de Jerry, devient plus prégnante, incisive, ce dernier portant ses propos plus sur des questionnements existentiels sur la vie, sur les injonctions à la normalité de la société et la réalité pitoyable – selon lui – de l'existence de Peter… cela sous prétexte d'une prise de pouvoir de son espace vital de repos qu'est le banc que celui-ci utilise pour sa pause déjeuner.

La rencontre fortuite entre ces deux humains est en réalité un faux-semblant, tout comme la prétendue histoire du zoo qui ne viendra jamais, Edward Albee (1928-2016) proposant ici une réflexion sur les dérives de la société humaine qui, au fil des décennies, a construit toujours plus de barrières entre elle et le vivant, créant le terreau des détresses ordinaires et des grandes solitudes. Ce constat fait dans les années cinquante par l'auteur américain de "Qui a peur de Virginia Woolf ?" se révèle plus que jamais d'actualité avec l'évolution actuelle de notre monde dans lequel l'individualisme a pris le pas sur le collectif.

Gil Chauveau
15/09/2023