La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

● Avignon Off 2018 ● "inTarsi" par la Compagnie de Cirque "eia" - 03/07/2018

Des petits praticables, un trampoline, une bascule et quatre hommes. Quatre acrobates qui s'observent, se jaugent, se cognent, se portent, se lancent et nous transportent dans leur farandole métaphorique : les rencontres, les rivalités, les exploits, les ratages, les prises de pouvoir, la séduction, les manipulations, toutes ces situations que l'on retrouve dans nos relations humaines. Avec une...  

● Avignon Off 2018 ● "Ploùm" par le Théâtre en Flammes - 28/06/2018

Un Baby-show dans un igloo. Une féerie polaire pour les tout-petits et les moins petits. Ploùm, le bébé pingouin sort de son œuf. La douce musique de la voix qui le berçait à disparu. Il est tout seul dans un univers tout blanc. Il se demande qui il est et d’où il vient. Une seule certitude : il a une maman. "Accroché" au cercle polaire comme à un fil, Ploùm parcourt la banquise à la recherche de...  

● Avignon Off 2018 ● "Ka-You" par le Théâtre en Flammes - 28/06/2018

Une comédie musicale pour tête dure qui Rock'n Roule ! Après "Ô Mama Ô", "Ploùm", et "Tempo", voici "Ka-You", le nouveau spectacle musical du Théâtre en Flammes (création 2018). Voilà l'occasion pour les enfants d'assister à leur premier concert rock, aux couleurs sixties et seventies, avec de la guitare électrique, de la disto, de la basse qui groove, un orgue psychédélique et une batterie de...  

● Avignon Off 2018 ● "Un juif pour l'exemple" par Thierry Piguet - 27/06/2018

1942. Payerne, petite bourgade de Suisse. Un groupuscule nazi entraîné par un pasteur protestant décide de faire un exemple. Tuer un Juif ! Un acte d'une cruauté sans commune mesure, d'une stupidité incompréhensible. Au pays de la Croix-Rouge, des hommes en ont assassiné un autre au nom d'une idéologie brunâtre. Le roman de Jacques Chessex (prix Goncourt, grand prix de l'Académie française)...  

● Avignon Off 2018 ● "Vous reprendrez bien un peu de Brassens ?" par Mardjane Chemirani et René Brion - 27/06/2018

Brassens chanté par une femme ? Quelle drôle d'idée ! Ce duo complice et surprenant va vous faire plonger tête première et sans copie, dans l'univers singulier de Georges. Installez vous et laissez vous embarquer à bord de ces chansons "patrimoines". Mardjane et René ne se connaît pas d'hier mais leurs trajectoires artistiques ne s'étant pas croisées, c'est peut-être le destin qui a décidé de les...  

● Avignon Off 2018 ● "Illusions nocturnes" de Pascal Lacoste - 25/06/2018

Paris, 1939. Un artiste visionnaire revenu de Broadway rachète une ancienne imprimerie pour y créer le cabaret du siècle. Pétri d'ambitions, mais sans ressources financières, il s'entoure comme il peut d'une serveuse, ancienne prostituée, d'un éclairagiste poète, d'un peintre révolutionnaire et d'une jeune polonaise, chanteuse de métro, engagée pour assurer le spectacle. Tous ces êtres cassés...  

● Avignon Off 2018 ● "La Famille : Chacun la sienne !" par Enzo Enzo et Laurent Viel - 19/06/2018

Cocon protecteur, lieu de ressource ou champ de batailles ? Et vous, comment êtes-vous dans la vôtre ? Ex-chouchou ? Fils du facteur ? Tiers de cousin ? Adolescent à retardement ? Divorcé attendri ? Sœur jalouse ? Aïeul déjanté ? Venez vous réjouir de la nôtre, brillamment décrite dans un spectacle musical tour à tour drôle, grinçant et émouvant. Sous le regard de Gérard Morel à la mise en scène,...  

● Avignon Off 2018 ● "Tu me fais tourner la tête" par la Cie Mattatoio Sospeso - 14/06/2018

Spectacle visuel, aérien et poétique ; et qui a, en filigrane, Chagall comme matière. Création inspirée de ses peintures des "Amants en vol", conçues pour effleurer la poésie de l'amour et l'importance du rêve. La dernière nuit de Marc Chagall : un homme cherche éternellement à repeindre sa femme Bella dans "La Promenade", mais il ne peut pas, elle n'est plus là. Alors, dans ses rêves, il tente...  

● Avignon Off 2018 ● "Et soudain, dans la tourmente" de Magali Mougel, Cie Nosferatu - 13/06/2018

L'histoire d'une combattante Peshmerga Kurde et son refus de l'oppression familiale et sociétale. Ecer, une femme de 45 ans, alors qu'elle a passé la plus grosse partie de sa vie en France, revient au "pays" pour prendre les armes. Elle décide de rejoindre les combattantes Peshmergas. Elle raconte du début, son histoire de petite fille, son histoire de jeune fille, et celle de toutes les femmes...  

● Avignon Off 2018 ● "Une chambre en attendant" de Gilles Granouillet, Cie Nosferatu - 13/06/2018

Un père, originaire de l'Yonne, attend dans une chambre d'hôtel, Il est venu rechercher son fils, parti faire le djihad en Syrie. Sa morne solitude n'est ponctuée que par la visite quotidienne d'une mystérieuse femme de ménage Kurde…Il est seul en Turquie, à la frontière Syrienne. Point de débat géopolitique ou de choc de cultures frontal, ce sujet brûlant est abordé de manière subtile par le...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024