La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
À l'affiche

● Avignon Off 2017 ● "Ici/Là-bas" de et par Christine Gandois - 10/06/2017

Le déménagement de l'appartement de sa mère plonge Hermine dans un questionnement sur sa propre quête. À travers la découverte d'une correspondance qui ne lui appartient pas, elle va faire revivre une histoire d'amour impossible sur fond de guerre d'Algérie. Toute une vie dans deux valises… Cette réflexion poétique autour de l'exil est inspirée librement du roman de Yasmina Khadra, "Ce que le...  

● Avignon Off 2017 ● "Jeu de piste", fantaisie philosophico-onirique - 06/06/2017

Cet homme qui cherche son chemin dans le noir, est-il le seul survivant d’un cataclysme, ou a-t-il émergé du cliquetis de la machine à écrire entendu auparavant ? Voilà que, dans la lumière, c’est sous l’aspect de l’écrivain au travail qu’il paraît. Très vite, pourtant, le récit qu’il compose fait place à ses propres interrogations existentielles. La figure féminine qui vient, qui va, est-elle...  

● Avignon Off 2017 ● "Delirio Cantato" de Gianfranco Buffa - 01/06/2017

"On se souviens des rêves inexistants où on rêve des souvenir inexistantes ?" Et le bateau des amants vers l’île de Pantelleria ? Et la phalène qui devient une "Principessa bellissima!" ? Et le nuage à forme de cœur ? "Delirio Cantato" est une sorte de chapelet fait de contes (en français) et chansons (en italien…) où le fil qui les tient unies est la pure et fantastique mémoire d'un enfant qui...  

● Avignon Off 2017 ● "Les Belges jouent fond de Terroir" - 01/06/2017

Directeurs et animateurs durant trente ans de plusieurs cafés-théâtres en Belgique, Alexandra et Robert Sullon se sont installés depuis quelques années à Avignon. "Les Belges jouent fond de Terroir " est la sixième création de leur compagnie, les Belges de comptoir. Avec leur accent Belge savoureux, Alexandra et Robert Sullon déclinent en septante minutes (septante c'est à dire nonante moins...  

Exposition Électeurs on vous Trompe ! - 20/03/2017

La Scam, l’Association Scam-Vélasquez et Alain Weill présentent une exposition d’affiches électorales, à l’aune de la période des élections présidentielles de 2017. Collectés depuis des décennies, la plupart de ces documents sont devenus rares. L'affiche et le suffrage universel masculin sont tous deux enfants de la 2e moitié du XIXe siècle. L'affiche électorale, qui voit le jour, n'a jamais eu...  

"Play mobile station #2.1" au Théâtre de Châtillon - 19/09/2016

"Play Mobile", le nouveau rendez-vous dédié aux arts dans l’espace public, en lieu et place de l’historique festival "Les arts dans la rue" à Châtillon. L'occasion, pendant quelques jours, de s'approprier une ville et d'y déambuler au gré des différents rendez-vous proposés. Ici, aventures atypiques et expériences inédites seront au programme. Le Théâtre de Châtillon fait venir des spectacles...  

● Avignon Off 2016 ● "Casablanca 41" - 18/07/2016

"Casablanca 41", une pièce de Michal Laznovsky par la Cie Golem théâtre. Décembre 1941. Le Fata Morgana, un vieux raffiot plein de refugiés, est le théatre de mirages, fausses identités, amours et cadavres dans les placards. Plein à ras bord d'exilés fuyant l'Europe, un vieux raffiot, le Fata Morgana est prêt a quitter le port de Casablanca, la veille de l'attaque de Pearl Harbor en 1941. Comme...  

● Avignon Off 2016 ● "54 x 13" - 07/07/2016

"J’ai démarré au kilomètre 85. Dans une descente. Je fonce. À partir de maintenant, faut tenir." Lilian Fauger, jeune coureur dunkerquois, s'échappe dans la 17e étape du Tour de France. Nous suivons alors, les pensées de cet homme seul dans l'effort et la douleur qui monte. 54 x 13, c’est 4 heures de l’histoire d’un coureur cycliste, de ses doutes et ses combats, l'histoire de sa vie. C'est un...  

● Avignon Off 2016 ● "Victoire" - 07/07/2016

De la joyeuse France de l'Entre-deux-guerres aux bancs de la Sorbonne en 68, les vies multiples de Victoire témoignent d'une France patriarcale et corsetée qui peine à l'égalité. Sylvie Gravagna écrit une saga drôle, subversive et documentée qui envoie valser les gaines aux orties. Dans la "joyeuse" France de l'entre-deux-guerres, patriarcale, coloniale et sexiste, les aventures très ordinaires...  

● Avignon Off 2016 ● "Les Vibrants" - 06/07/2016

1914. Eugène, aussi beau qu'insolent, part pour le front comme engagé volontaire. Affecté à Verdun en 1916, il est blessé lors des combats par un éclat d'obus. Il y laisse la moitié de son visage. Eugène va vivre alors une irrépressible descente aux enfers : comment continuer à vivre lorsque le miroir nous donne à voir les restes de ce qui a été et ne sera plus ? Au Val-de-Grâce où il est...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024