La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
À l'affiche

● Avignon Off 2016 ● "Casablanca 41"

"Casablanca 41", une pièce de Michal Laznovsky par la Cie Golem théâtre. Décembre 1941. Le Fata Morgana, un vieux raffiot plein de refugiés, est le théatre de mirages, fausses identités, amours et cadavres dans les placards.



© Natacha Boutkevitch.
© Natacha Boutkevitch.
Plein à ras bord d'exilés fuyant l'Europe, un vieux raffiot, le Fata Morgana est prêt a quitter le port de Casablanca, la veille de l'attaque de Pearl Harbor en 1941. Comme beaucoup, Monsieur Zpevacek, un petit homme ordinaire émigré de Tchécoslovaquie, dispose de (faux) papiers qui ne sont pas bien faits. Il a peu de chance de sauver sa peau en Amérique. Mais la dévouée Olinka a peut-être une solution : un des exilés est mort dans sa cabine. Il suffit de se débarasser du cadavre et d‘endosser son identité. Tandis que le monde court à sa perte, un petit homme ordinaire joue sa survie.

La Cie Golem théâtre a été créée à Prague par Michal Laznovsky et Frederika Smetana. Aujourd'hui implantée dans l'Isère, son répertoire, souvent inspiré par la littérature et l'histoire du XXe siècle, est traversé par les thèmes de l'exil. Michal Laznovsky est l'auteur de pièces, de scénarios, de nouvelles. "Casablanca 41" est sa première pièce écrite directement en français.

"Il est des spectacles dont on a envie de citer en premier les acteurs. Les voici : Bruno La Brasqua, Jacques Pabst, Muriel Sapinho et Frederika Smetana, fondatrice avec Michal Laznovsky, du "Golem Théâtre" à Prague, désormais en Isère. Ce quatuor formidable, semble endosser pour la vie les personnages de cet auteur, traducteur et metteur en scène pragois qui travaille tant en Tchéquie qu'en France. Donc 1941 à Casablanca. Et en rade, à tous les sens du mot, un rafiot bourré d'exilés d'Europe centrale, gens ordinaires et trafiquants de tout poil, bonnes et moins bonnes âmes, tous en danger, qui espèrent sauver leur peau en partant vers l'Amérique. Éternelle histoire des "nobody" et de la grande Histoire, du croisement des singuliers et de l'universel. Qui fait hélas furieusement penser à aujourd'hui. Et croirez-vous que ce spectacle tragique est dans le même temps terriblement drôle ? Car ces êtres égarés, qui ont tout perdu, retrouvent une légèreté d'innocents. Partiront, partiront pas ? Pour connaître l'issue de ce savoureux triller, eh bien embarquez dans ce spectacle, léger et grave comme un tableau de Chagall."
Daniele Carraz, La Provence, (15/07/16).

Coproduction Hôtel Europa/Pot au Noir, avec le soutien de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du Conseil Départemental de l'Isère, la Ville de Grenoble, la Communauté de communes Trièves, l'ADAMI, la SPEDIDAM.

"Casablanca 41"

Texte : Michal Laznovsky.
Mise en scène : Michal Laznovsky.
Avec : Bruno La Brasca, Jacques Pabst, Muriel Sapinho, Frederika Smetana.
Décor : Daniel Martin.
Univers sonore : Gilbert Gandil.
Lumières : Guillaume Jargot.
Création avec le soutien de l'ADAMI et la SPEDIDAM.

● Avignon Off 2016 ●
Du 7 au 30 juillet 2016.
Théâtre du Centre,
13 rue Louis Pasteur.
Tous les jours à 13 h 55.
Relâche le 18 juillet.
Réservations au 06 64 91 55 67.
www.theatreducentre-avignon.com

Contact : Linda Journet, chargée de projets et diffusion
Tél. : 06 13 57 71 71.
golemdiffusion@gmail.com
>> hoteleuropa.fr
>> Facebook Golem Théâtre

Annonce
Lundi 18 Juillet 2016

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter





Numéros Papier

Anciens Numéros de La Revue du Spectacle (10)

Vente des numéros "Collectors" de La Revue du Spectacle.
10 euros l'exemplaire, frais de port compris.






À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024