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Paroles & Musique

Concert exceptionnel et unique des Yeux Noirs pour l'Association Coline en Ré

La musique sauve des enfants, tel est la baseline de Coline en Ré. Pour cela, l'association sollicite la musique au plus haut niveau pour sauver des enfants en danger. C'est en soutien aux actions menées que le groupe "Les Yeux Noirs" se produira le 10 octobre aux Folies Bergère pour une soirée caritative.



© DR.
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Créé par Éric et Olivier Slabiak en 1992, Les Yeux Noirs associe, depuis le début, un cocktail musical tzigano-rock à une pop yiddish puisant dans une culture traditionnelle teintée d'errance mais avec un apport moderne électro où les mélodies se font plus joyeuses. L'ensemble de leur répertoire est nourri de compositions ne connaissant pas les délimitations nationales… Le résultat est une expédition à la découverte de thèmes musicaux mêlés russes, serbes, roumain, ukrainien, bulgare, hongrois, arménien, etc., un voyage ignorant les frontières, flamboyant et grisant.

Pour mémoire, leur dernier album "Tigănească" est un petit bijou, remarquablement produit, avec un son clair et riche où l'on peut apprécier bien sûr le jeu tout en finesse, mais énergique et très généreux, des deux frères Slabiak ; mais également la guitare virtuose de Tomás Gubitsch, les dynamiques percussions de Thomas Ostrowiecki ou encore la clarinette pleine d'entrain de Yuri Schraibman. Un album plein de surprises qui construit un périple musical aux étapes tant yiddish que tzigane avec, pour clore le tout, l'étonnant "A brivele der mamen" ("Une lettre à ma mère") chanté par la mémé Esther.

Après huit albums et plus d'un millier de concerts autour du monde, les spectacles enthousiastes et dansants des Yeux Noirs n'ont pas pris une ride ! Pour cette soirée, festive, de retrouvailles avec le public parisien, (dernières séries de concerts sur Paris, à l'Alhambra en 2010), les Yeux noirs vont nous offrir un florilège de leurs différents albums, ainsi que des nouveautés.

Coline en Ré

© DR.
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L’Association Coline en Ré a été créée en juin 2003 pour produire des concerts de musique instrumentale de haut niveau, donnés par des artistes qui font cadeau de leur talent pour une représentation. La recette de ces concerts est donnée au profit d’enfants en danger, en manque de soins, dénutris, sans protection ou sans accès à l'éducation. Les actions sont menées en direct ou avec des "opérateurs sur site" partenaires.

Parmi les actions en cours, on peut en noter deux (liste non exhaustive) : un programme de ré-nutrition à Madagascar dont l'objectif est de donner les moyens financiers à l’appel, partenaire de Coline en Ré pour l’Afrique, pour poursuivre un programme ancien de 7 années visant à réalimenter, et donc à sauver, des enfants de familles extrêmement pauvres ; la création d'un centre pour enfants diabétiques à Pointe-Noire (Congo-Brazzaville) afin que les médecins et les infirmiers d’un dispensaire puissent garder en vie des enfants diabétiques.

Lundi 10 octobre 2016 à 20 h.
Théâtre des Folies Bergère, 32, rue Richer, Paris 9e.
>> foliesbergere.com

>> coline-en-re.com
>> lesyeuxnoirs.net

Gil Chauveau
Vendredi 30 Septembre 2016

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À découvrir

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023