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Nomination de Valérie Chevalier-Delacour à la direction de l'Opéra-Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon  07/12/2013

Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, se réjouit de la nomination de Madame Valérie Chevalier-Delacour à la direction de l'Opéra-Orchestre national de Montpellier Languedoc-Roussillon arrêtée par décision du conseil d'administration de l'établissement réuni le 5 décembre 2013.

Cette nomination intervient sur proposition conjointe de la ministre de la Culture et de la Communication, du Président de Montpellier Agglomération, du Président du Conseil Régional de Languedoc-Roussillon et du Président de l'association de l'Opéra Orchestre National de Montpellier Languedoc-Roussillon (OONMLR), après avis du jury de recrutement réuni le 18 novembre dernier et entretiens complémentaires avec les personnalités candidates.

Valérie Chevalier-Delacour, 49 ans, était jusqu'alors directrice de l'administration artistique de l'Opéra national de Lorraine et de l'orchestre symphonique et lyrique de Nancy. Artiste lyrique de 1983 à 1992, elle a une grande expérience des dimensions artistiques, économiques et professionnelles du secteur lyrique et symphonique.

À Montpellier, animée par le souci de développer l'esprit d'équipe avec tous les acteurs qui concourent à la vie de l'établissement, elle conduira un projet artistique et culturel fédérateur, caractérisé par une programmation ouverte à tous les publics, renforçant les actions d’éducation artistique vers les plus jeunes et faisant appel à une pluralité de formes, de la musique baroque à la création contemporaine.

Photo : © Opéra Orchestre national de Montpellier Languedoc Roussillon.
La Rédaction

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"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
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Isabelle Lauriou
25/03/2024
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"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
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"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

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Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
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