La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
Trib'Une

Le champ des possibles et le meilleur pour la fin… - 16/06/2019

… le passage à l'âge adulte, une aventure et de beaux lendemains qui continueront au Festival d'Avignon ! Élise Noiraud m'a permis de faire un test. Cela fait plus de trois semaines maintenant que j'ai assisté à son seul(e) en scène au Théâtre de la Reine Blanche où cette comédienne intense a posé sa couronne sur un plateau immense. Au même moment, se déroulait le festival de Cannes. Rapport :...  

"Cassandra", cruauté et infinie tendresse pour conter le métier de comédienne - 27/03/2019

"Cassandra", C majuscule s'il vous plaît. Pas uniquement parce que c'est un prénom qui, aussi, introduit une phrase ou parce que c'est le titre du spectacle, mais parce que Cassandra, qu'elle soit moderne ici, mythique là-bas, mérite en capitale (C) cette jolie troisième lettre de l'alphabet à chaque recoin de mon papier. La lettre "C" comme Cassandra et comme le nom de famille de l'auteur....  

Comme un jeu de clés qu'on laisserait à l'amour qu'on pense avoir trouvé - 21/01/2019

Salvatore Caltabiano a troqué sa guitare pour l'escargot. Troqué ses mots "perso" pour ceux de Matei Visniec, auteur franco-roumain, prolifique et atypique. Oui, car il possède une qualité incroyable : c'est un vrai soutien régulièrement présent dans les salles pour humer les ondes du public face aux artistes qui s'emparent de son répertoire. Dans le cas présent : Salvatore. Excellent ! Matei...  

La bénédiction d'Alexis Michalik, porteur d'histoires, auteur vivant et authentique ! - 18/09/2018

Michalik, lik, lik, lik, s'en va de bon matin, auteur, génial et inspiré… conquérir les salles du monde entier, en passant par Vibraye dans la Sarthe, et y déposer chacun de ses spectacles. Michalik, lik, lik, lik, que les spectateurs soient ou ne soient pas "cathos", trace sa route, redonnant au théâtre le sourire, tout comme un temps, cette "Sœur" à Dominique*. Peut-être ne le sait-il pas,...  

Olympe de Gouges… La femme naît libre et doit être égale à l’homme en droits… - 05/09/2018

Reprise ! "Un commerce d’hommes ! Grand Dieu ! Et la nature ne frémit pas ? S’ils sont des animaux, ne le sommes-nous pas comme eux ?" Olympe de Gouges. Réflexions sur les hommes nègres, 1788 (France). "Des commerces ouverts le dimanche et les hommes laissent faire cela ? Gagner plus en travaillant le dimanche… le plus simple ne serait-il pas d’augmenter le Smic ?" Isabelle Lauriou. Réflexions...  

"Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée", phénomène atmosphérico-théâtral dans lequel coulent à "flow" les mots d'Alfred de Musset - 19/07/2018

Il fait chaud, c'est vrai. À ce propos, si on ouvrait une fenêtre ? Non ? Une porte plutôt… Deux portes ouvertes laissent passer les courants d'air. Les courants d'air, en cette période estivale, voire limite caniculaire, sont souvent très mauvais et refilent des toux et autres angines passagères. Pour contrer cela, il y a la méthode moderne : "la clim'" ou climatisation pour les puristes du...  

Chronique pour "deux mois'elles" - 20/06/2018

Avant qu'elles ne quittent la région parisienne pour un horizon plus dégagé dénommé Avignon, voici, et pour la prima volta, ma chronique partagée pour deux femmes, seules en scène. Ce serait bien pour ces deux comédiennes que le soleil, enfin, revienne. Et je ne dis pas ça parce que mon ordinateur a planté et que la chronique que j'offrais à ces femmes seules en scène, s'est fait engloutir, comme...  

Un bijou, certainement. De pacotille ? Non… Brillantissime ! - 03/04/2018

Au théâtre du Rond-Point, loin du vacarme urbain, j'ai rencontré, de loin, une comédienne. Une jolie brune au visage fin portant sur elle bien plus qu'une robe, couleur pastel. Cette fillette, devenue femme, porte surtout avec elle, un hommage vibrant à ses parents, trop vite disparus, alors qu'elle n'était qu'une enfant… Étonnant ! D’être au rond-point quand il est question d’accident de la...  

"La petite soldate" - 05/12/2017

Armée d'élégance, de poésie et de tendresse, la metteur en scène - Anne Hérold – propose, au Théo Théâtre, une petite perle sertie d'or et d'argent. Perle pour petits et grands qu'il ne faut absolument pas mélanger à certains bijoux plastiques ou artificiels très exposés médiatiquement. "Ma grand-mère est une rose d'un rose qui n'existe pas… Mes plus lointains souvenirs remontent jusque dans ses...  

"Si, Emma si, si Emma si, Emma si tu voyais ta vie…" - 20/09/2017

Moi qui pensais voir Metallica dans la salle, j'ai, en fait, passé un moment avec Charles et un certain François Truffaut, il a été question de Chabrol puis d'Emma, évidemment. Moi qui aime plutôt le métal, j'ai entendu de l'électro. Mais il y avait Cendre Chassanne. Quel beau prénom ! Très répandu au XIXe… j'ai vu. "Bovary", si je résume, ça donne ça. Ce sera moins joli que ce que Cendre dit,...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024