La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
RV du Jour

Promesse tenue à l’aube d’un beau succès - 19/12/2011

Depuis notre dernier entretien avec Bruno Abraham-Kremer (épisodes 1 et 2), il s’est écoulé plusieurs mois. Depuis, il a réussi à adapter, à mettre en scène et à jouer "La Promesse de l’aube" de Romain Gary. En attendant d’aller le découvrir prochainement au Théâtre du Petit Saint-Martin, l’entretien est passionnant et toujours aussi chaleureux. On l’a dit, deuxième volet de sa "trilogie de...  

Spécial Gilles Bouillon ou l’artiste aux pieds nus… - 17/12/2011

Deux heures de filage s’écoulent lentement. Nous sommes au théâtre de Châtillon où Gilles Bouillon et son équipe présentent "Kids", un texte de Fabrice Melquiot. Les répétitions sont intenses et le metteur en scène semble diriger d’une main de maître cette troupe composée de dix jeunes comédiens. À chaque saison, on se demande à quel nouveau texte Gilles Bouillon et son assistant, Bernard Picot,...  

Bruno Abraham-Kremer : "Rendre visible l'invisible" - 16/12/2011

Suite du portrait de Bruno Abraham-Kremer. Son parcours est un peu dingue, mais il correspond aussi, et probablement, à une époque qui n’existe plus. Une époque "bénie", comme il dit, vécue par un passionné et un acharné de travail. De cracheur de feu aux plus grands théâtres parisiens, le parcours est atypique, mais serait aussi aujourd’hui presque impossible à réaliser. Il est en tout cas celui...  

Bruno Abraham-Kremer ou l'itinéraire d'un artiste pas comme les autres - 14/12/2011

Il fait partie de ces artistes qu’on aime tout particulièrement interviewer. Loin du pathos larmoyant et des salles clinquantes, il se balade pourtant avec une dextérité folle sur la corde raide du rire et des larmes. Hier, c’était dans "La vie sinon rien", aujourd’hui dans "La Promesse de l’aube". Bruno Abraham-Kremer se hisse à "hauteur d’homme" avec brio et ne cesse de nous toucher. C’était il...  

À écouter : Rions et ripaillons au "Au Bonheur des hommes" (épisode 2) - 24/09/2011

De ce spectacle, Jean-Marie Lecoq en a fait un petit bijou d’humour tant le rire des spectateurs éclate comme des bulles salvatrices. Un cabaret, oui da. Car ce qui lui importe avant tout c’est (comme il dit) cette interaction avec le public. Ici on étonne et on détonne mais on ne dénonce pas… Car ils ne sont pas des donneurs de leçons, juste des artistes de talent. Le rire est à tous les...  

À écouter : Tournez, tournez manège dans le "Bonheur des hommes" (épisode 1) - 22/09/2011

À cabaret, collez-y l’adjectif satirique ; À ludique, accolez le terme lubrique ; À rire, saupoudrez-le d’une touche grinçante ; Enfin, remuez le tout et vous aurez la recette d’un spectacle tout sauf politiquement correct. Pourtant, l’air est badin et le ton apparemment léger, l’œil brillant et la ritournelle bien paillarde. Mais dans cette boîte à malices, le chapeau claque et les...  

À écouter : Laurent Gérard... et la subtile partition du burlesque (épisode 3) - 21/09/2011

Entre Guillaume Gallienne et Buster Keaton, Laurent Gérard donne à ses personnages une intensité particulière, de l'ordre de l'intime, tout en jouant la subtile partition du burlesque. C'est là, sans aucun doute, la particularité de son spectacle. Le rire que génère le comique des situations et l'aspect parfois caricatural de ses personnages ne fait à aucun moment oublier la profondeur des propos...  

À écouter : Laurent Gérard, Hakuna matata, le chant du Massaï... le soir... au fond des coulisses ! (épisode 2) - 17/09/2011

La complicité avec un metteur en scène est essentielle dans la création en général et dans un seul en scène en particulier. Elle l'est également dans l'approche d'un texte très personnel, voire autobiographique. Ici, la complicité entre Laurent Gérard et son metteur en scène Christophe Luthringer existait, ayant déjà travaillé ensemble sur d'autres spectacles, et s'est renforcé durant les mois de...  

À écouter : Laurent Gérard... Gérard comme le prénom ! (épisode 1) - 14/09/2011

Un excellent comédien doté d'un véritable talent d'humoriste ? La chose est rare, j'en conviens... mais Laurent Gérard est de ceux-là. Et inutile d'étaler de la prose pour vous en convaincre : écoutez-le et aller le découvrir sur scène... Ce n'est plus une révélation en tant que comédien mais c'est sans aucun doute l'une des révélations de la rentrée dans la rubrique "humour" ! Après cinq mois à...  

À écouter : Jean-Paul Farré... entre musique des notes et mélodie des mots (épisode 3) - 03/08/2011

Troisième et dernier rendez-vous avec Jean-Paul Farré, comédien, pianiste et auteur, qui nous a permis d'apprécier, grâce à son indéniable talent, l'adaptation théâtrale des "Mémoires d'Outre-tombe" de Chateaubriand, durant le Festival d'Avignon. Comédien étonnant et au répertoire varié, Jean-Farré Farré partage son temps entre ses propres créations artistiques à tendance burlesque musicale, des...  
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À découvrir

"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
C'est une grande leçon de théâtre que nous propose là la Compagnie de la Rencontre, et surtout Catherine Aymerie. Une très grande leçon !

Brigitte Corrigou
06/03/2024
Spectacle à la Une

"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
08/09/2023
Spectacle à la Une

"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023