La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.



Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager
CédéDévédé

Malo', une voix prometteuse aux déjà très prestigieux parrains !

Depuis 2013 et son duo en français "Paradise" avec Noa Moon, succès radio sur toutes les lèvres, le jeune auteur compositeur interprète caennais de 21 ans, Malo' (de son vrai nom Malory Pablo Legardinier), ne cesse de faire "causer" dans les chaumières Normandes !



Au-delà de l'aspect créatif, c'est très jeune, dès l'âge de 10 ans, que Malo' observe et acquiert tous les fondamentaux en matière de techniques d'arrangements, de réalisation et de production de disques. Il passe tout son temps libre avec son formateur Stéphane Boscolini qui l'initie à l'univers de l'industrie discographique pendant des années. Il réalise sa première tournée en Australie en 2011 où réside sa mère.

Il remporte l'année suivante le Prix du Northern Beaches festival devant une centaine de concurrents locaux. En rentrant de cette tournée australienne, sa mère partie en voyage, il se retrouve seul et comble ce vide autour de lui en écrivant, composant et arrangeant quelque 32 chansons en quelques mois. Il devient multi-instrumentiste et compose principalement à la guitare et au piano.

À 16 ans, il enregistre son premier titre, "Over Place or Off the Premises" puis, en mars 2012, il sort son premier album autoproduit "The Old Way". En parallèle, l'album est à l'écoute en France grâce à You Tube et Deezer. Un matin, il se retrouve en couverture du site Deezer et annoncé en album "coup de cœur de l'année" grâce notamment à son titre en français "Mon cœur de pierre". L'artiste interpelle les maisons de disque françaises. Il rentre en France et signe chez Atmosphériques, le label de Marc Thonon, à qui l'on doit le lancement de carrière de Louise Attaque, Abd Al Malik ou Charlie Winston.

Parallèlement à son succès radio, en 2013, il commence à écrire et composer les chansons de son nouvel album "Be/Être" qu'il enregistre au studio Labomatic avec la productrice Bénédicte Schmitt. À noter la présence d'accompagnateurs tels qu'Albin de la Simone, Vincent Ségal, Colin Russell ou encore Oliver Smith.

Le chanteur Jean-Louis Aubert montre lui aussi son vif intérêt pour le travail de Malo'. Complètement séduit par son premier album, il lui propose son aide. Coproduction, coréalisation, ainsi qu'un duo intitulé "Rêves" viendront concrétiser son engagement auprès de son poulain. Cet album en français sortira en octobre 2015 ou début 2016. Quatre titres en sont issus et sortent dans un EP intitulé "Let It Go".

Malo' a une signature vocale particulière, qui lui est propre, et qui ne laisse personne indifférent. Il y en a qui vont adorer et d'autres pas. Mais son timbre, son phrasé, au-delà de ses qualités d'harmonies mélodiques et d'écriture de textes, sont sans aucun doute un atout majeur. Qu'il chante en anglais ou français, Malo' est un artiste très prometteur que désormais, je vous incite à le suivre autant sur scène que sur CD.

● Malo' "Let It Go".
EP 4 titres.
Production : Merlin Prod.
Label : Atmosphériques.
Distribution : Sony Music.
Sortie : 19 mars 2015.

Scène :
En concert le 21 juin 2015 au Conseil Régional de Basse-Normandie dans le cadre de la Fête de la Musique.

Pierre-Yves Paris
Jeudi 18 Juin 2015

Nouveau commentaire :

Théâtre | Danse | Concerts & Lyrique | À l'affiche | À l'affiche bis | Cirque & Rue | Humour | Festivals | Pitchouns | Paroles & Musique | Avignon 2017 | Avignon 2018 | Avignon 2019 | CédéDévédé | Trib'Une | RV du Jour | Pièce du boucher | Coulisses & Cie | Coin de l’œil | Archives | Avignon 2021 | Avignon 2022 | Avignon 2023 | Avignon 2024 | À l'affiche ter







À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Mon Petit Grand Frère" Récit salvateur d'un enfant traumatisé au bénéfice du devenir apaisé de l'adulte qu'il est devenu

Comment dire l'indicible, comment formuler les vagues souvenirs, les incertaines sensations qui furent captés, partiellement mémorisés à la petite enfance. Accoucher de cette résurgence voilée, diffuse, d'un drame familial ayant eu lieu à l'âge de deux ans est le parcours théâtral, étonnamment réussie, que nous offre Miguel-Ange Sarmiento avec "Mon petit grand frère". Ce qui aurait pu paraître une psychanalyse impudique devient alors une parole salvatrice porteuse d'un écho libératoire pour nos propres histoires douloureuses.

© Ève Pinel.
9 mars 1971, un petit bonhomme, dans les premiers pas de sa vie, goûte aux derniers instants du ravissement juvénile de voir sa maman souriante, heureuse. Mais, dans peu de temps, la fenêtre du bonheur va se refermer. Le drame n'est pas loin et le bonheur fait ses valises. À ce moment-là, personne ne le sait encore, mais les affres du destin se sont mis en marche, et plus rien ne sera comme avant.

En préambule du malheur à venir, le texte, traversant en permanence le pont entre narration réaliste et phrasé poétique, nous conduit à la découverte du quotidien plein de joie et de tendresse du pitchoun qu'est Miguel-Ange. Jeux d'enfants faits de marelle, de dinette, de billes, et de couchers sur la musique de Nounours et de "bonne nuit les petits". L'enfant est affectueux. "Je suis un garçon raisonnable. Je fais attention à ma maman. Je suis un bon garçon." Le bonheur est simple, mais joyeux et empli de tendresse.

Puis, entre dans la narration la disparition du grand frère de trois ans son aîné. La mort n'ayant, on le sait, aucune morale et aucun scrupule à commettre ses actes, antinaturelles lorsqu'il s'agit d'ôter la vie à un bambin. L'accident est acté et deux gamins dans le bassin sont décédés, ceux-ci n'ayant pu être ramenés à la vie. Là, se révèle l'avant et l'après. Le bonheur s'est enfui et rien ne sera plus comme avant.

Gil Chauveau
05/04/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024