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Festivals

"Culture au quai", un week-end pour faire le plein de sorties culturelles...

Samedi 27 et dimanche 28 septembre 2014, "Culture au quai", Paris

Véritable succès depuis sa création en 2008, "Culture au quai" (anciennement "Spectaculaire") en est à sa septième édition et est devenu un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux de sorties culturelles en Île-de-France. Ceux-ci peuvent ainsi assister à des rencontres, des concerts ou des spectacles proposés par les structures participantes et découvrir la programmation de plus de 200 lieux.



© J. Weiser.
© J. Weiser.
Cette année encore l'évènement se déroulera sur le quai de Loire, le long du Bassin de la Villette (Paris XIXe). Au bord de l'eau, plus de 250 institutions présenteront leurs programmations et offres spéciales. On trouvera également cinq villages thématiques et des scènes ouvertes réunissant des centaines d’artistes, des extraits de spectacles, des mini-concerts gratuits en plein air, ainsi que des rencontres, des master class et des ateliers pour petits et grands.

Cette nouvelle édition sera également l'occasion d'un plein feu sur les jeunes spectateurs. "Culture au Quai" installera un grand espace dédié où théâtres, musées et salles de concert présenteront leurs offres jeune public. Cette offre variée s’accompagnera d’une programmation dédiée tout au long du week-end. Proposé par la Gaîté Lyrique, DJ Steak Haché de Radio Minus fera feu de tout bois pour faire danser les petits tandis que Télérama Enfants organisera un troc culture pour s’échanger livres, CD, DVD. Et sur la scène, extraits de spectacles et concerts s’enchaîneront samedi et dimanche.

Au cœur du village "spectacle", des artistes parleront de leur travail et partageront leur passion pour la scène. Daniel Mesguich et son fils William nous présenteront le spectacle qu’ils joueront ensemble au Théâtre de Poche en septembre, "Pascal Descartes", un dialogue imaginé entre les deux philosophes par Jean-Claude Brisville, tandis que Jean-Michel Ribes nous dira tout de son film "Brèves de Comptoir", en salle le 24 septembre.

Comme chaque année, pour clore la journée du samedi, le village concert se changera en dancing à l’occasion du bal participatif organisé par le Hall de la chanson. Avec ses morceaux d’antan célébrant la grande dame de fer, le Bal de la Tour Eiffel invitera cavaliers et cavalières, du novice au danseur confirmé, à participer à des chorégraphies créées pour l’occasion. Et le dimanche, c'est la meute de Bagarre qui investira la scène concert pour faire danser le public de "Culture au Quai". Mêlant texte français rugueux et oniriques, pulsations électro dignes d’un nightclub, ainsi que d’autres influences telles que le disco-glam, la new-wave ou le hip hop, le groupe n’a pas peur des contrastes et des confrontations... et saura faire vibrer le canal de l'Ourcq.

Une journée professionnelle est également proposée pour discuter de grands thèmes préoccupant les acteurs du secteur culturel. Le thème choisi cette année est "Art et entreprise : quels liens pour demain ?". Pour la première fois, cette journée est spécialement conçue à destination d’une centaine de chefs d’entreprises, directeurs de communication, directeurs de RSE, et directeurs de fondations, qui seront invités à se questionner sur les liens actuels et futurs entre l’art et l’entreprise. Elle se tiendra vendredi 26 septembre dans le bâtiment de la Rotonde, place de Stalingrad (Paris XIXe).

Samedi 27 et dimanche 28 septembre 2014, de 11 h à 19 h.
Quai de la Loire, Bassin de la Villette, Paris 19e, Métro Jaurès.
Accès libre et gratuit.

Pour connaître tous les participants et le programme complet :
>> cultureauquai.com

Gil Chauveau
Samedi 30 Août 2014

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"Le Chef-d'œuvre Inconnu" Histoire fascinante transcendée par le théâtre et le génie d'une comédienne

À Paris, près du quai des Grands-Augustins, au début du XVIIe siècle, trois peintres devisent sur leur art. L'un est un jeune inconnu promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste du roi Henri IV, est dans la plénitude de son talent et au faîte de sa renommée. Le troisième, le vieux Maître Frenhofer, personnage imaginé par Balzac, a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons. Il met la dernière main dans le plus grand secret à un mystérieux "chef-d'œuvre".

© Jean-François Delon.
Il faudra que Gilette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal, soit admise dans l'atelier du peintre, pour que Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret et sur lequel il travaille depuis 10 ans. Cette découverte les plongera dans la stupéfaction !

Quelle autre salle de spectacle aurait pu accueillir avec autant de justesse cette adaptation théâtrale de la célèbre nouvelle de Balzac ? Une petite salle grande comme un mouchoir de poche, chaleureuse et hospitalière malgré ses murs tout en pierres, bien connue des férus(es) de théâtre et nichée au cœur du Marais ?

Cela dit, personne ne nous avait dit qu'à l'Essaïon, on pouvait aussi assister à des séances de cinéma ! Car c'est pratiquement à cela que nous avons assisté lors de la générale de presse lundi 27 mars dernier tant le talent de Catherine Aymerie, la comédienne seule en scène, nous a emportés(es) et transportés(es) dans l'univers de Balzac. La force des images transmises par son jeu hors du commun nous a fait vire une heure d'une brillante intensité visuelle.

Pour peu que l'on foule de temps en temps les planches des théâtres en tant que comédiens(nes) amateurs(es), on saura doublement jauger à quel point jouer est un métier hors du commun !
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Brigitte Corrigou
06/03/2024
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"L'Effet Papillon" Se laisser emporter au fil d'un simple vol de papillon pour une fascinante expérience

Vous pensez que vos choix sont libres ? Que vos pensées sont bien gardées dans votre esprit ? Que vous êtes éventuellement imprévisibles ? Et si ce n'était pas le cas ? Et si tout partait de vous… Ouvrez bien grands les yeux et vivez pleinement l'expérience de l'Effet Papillon !

© Pics.
Vous avez certainement entendu parler de "l'effet papillon", expression inventée par le mathématicien-météorologue Edward Lorenz, inventeur de la théorie du chaos, à partir d'un phénomène découvert en 1961. Ce phénomène insinue qu'il suffit de modifier de façon infime un paramètre dans un modèle météo pour que celui-ci s'amplifie progressivement et provoque, à long terme, des changements colossaux.

Par extension, l'expression sous-entend que les moindres petits événements peuvent déterminer des phénomènes qui paraissent imprévisibles et incontrôlables ou qu'une infime modification des conditions initiales peut engendrer rapidement des effets importants. Ainsi, les battements d'ailes d'un papillon au Brésil peuvent engendrer une tornade au Mexique ou au Texas !

C'est à partir de cette théorie que le mentaliste Taha Mansour nous invite à nouveau, en cette rentrée, à effectuer un voyage hors du commun. Son spectacle a reçu un succès notoire au Sham's Théâtre lors du Festival d'Avignon cet été dernier.

Impossible que quiconque sorte "indemne" de cette phénoménale prestation, ni que nos certitudes sur "le monde comme il va", et surtout sur nous-mêmes, ne soient bousculées, chamboulées, contrariées.

"Le mystérieux est le plus beau sentiment que l'on peut ressentir", Albert Einstein. Et si le plus beau spectacle de mentalisme du moment, en cette rentrée parisienne, c'était celui-là ? Car Tahar Mansour y est fascinant à plusieurs niveaux, lui qui voulait devenir ingénieur, pour qui "Centrale" n'a aucun secret, mais qui, pourtant, a toujours eu une âme d'artiste bien ancrée au fond de lui. Le secret de ce spectacle exceptionnel et époustouflant serait-il là, niché au cœur du rationnel et de la poésie ?

Brigitte Corrigou
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"Deux mains, la liberté" Un huis clos intense qui nous plonge aux sources du mal

Le mal s'appelle Heinrich Himmler, chef des SS et de la Gestapo, organisateur des camps de concentration du Troisième Reich, très proche d'Hitler depuis le tout début de l'ascension de ce dernier, près de vingt ans avant la Deuxième Guerre mondiale. Himmler ressemble par son physique et sa pensée à un petit, banal, médiocre fonctionnaire.

© Christel Billault.
Ordonné, pratique, méthodique, il organise l'extermination des marginaux et des Juifs comme un gestionnaire. Point. Il aurait été, comme son sous-fifre Adolf Eichmann, le type même décrit par Hannah Arendt comme étant la "banalité du mal". Mais Himmler échappa à son procès en se donnant la mort. Parfois, rien n'est plus monstrueux que la banalité, l'ordre, la médiocrité.

Malgré la pâleur de leur personnalité, les noms de ces âmes de fonctionnaires sont gravés dans notre mémoire collective comme l'incarnation du Mal et de l'inimaginable, quand d'autres noms - dont les actes furent éblouissants d'humanité - restent dans l'ombre. Parmi eux, Oskar Schindler et sa liste ont été sauvés de l'oubli grâce au film de Steven Spielberg, mais également par la distinction qui lui a été faite d'être reconnu "Juste parmi les nations". D'autres n'ont eu aucune de ces deux chances. Ainsi, le héros de cette pièce, Félix Kersten, oublié.

Joseph Kessel lui consacra pourtant un livre, "Les Mains du miracle", et, aujourd'hui, Antoine Nouel, l'auteur de la pièce, l'incarne dans la pièce qu'il a également mise en scène. C'est un investissement total que ce comédien a mis dans ce projet pour sortir des nimbes le visage étonnant de ce personnage de l'Histoire qui, par son action, a fait libérer près de 100 000 victimes du régime nazi. Des chiffres qui font tourner la tête, mais il est le résultat d'une volonté patiente qui, durant des années, négocia la vie contre le don.

Bruno Fougniès
15/10/2023