La Revue du Spectacle, le magazine des arts de la scène et du spectacle vivant. Infos théâtre, chanson, café-théâtre, cirque, arts de la rue, agenda, CD, etc.
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"Illuminations", le fascinant voyage offert par les artistes de Resonance - 04/09/2019

Sorti en mai 2019, le second opus de Resonance, "Illuminations", envoûte avec un rare bonheur. Grâce à la complicité d’instrumentistes venus d’horizon différents réunis par le contre-ténor Samuel Cattiau et le guitariste Quentin Dujardin, les compositions par ces derniers de belles mélodies rehaussent des textes très anciens de choix. Superbe enregistrement qui ne devrait pas passer inaperçu en...  

Denis et Aurélien Pascal, la passion en héritage - 12/08/2019

À quelques jours d'intervalle, en avril dernier, deux enregistrements du pianiste Denis Pascal et de son fils le violoncelliste Aurélien Pascal sont parus : "Ravel à Gaveau" et "All'Ungarese - Kodàly, Popper, Dohnànyi". Deux CD gravés sous le label La Musica témoignant d'une belle transmission familiale de la passion de la musique. Premier Grand Prix au concours Feuermann à la philharmonie de...  

"Même pas sommeil"… Tout en blues et beauté mélodique - 03/06/2019

Charlélie Couture nous revient en force avec son dernier album, le vingt-troisième, et la poursuite de sa tournée, avec un blues bien léché où la trompette taquine la mandoline et l'ukulélé, avec des paroles toujours poétiques, souvent d'actualité et parfois autobiographiques. Artiste multiforme comme il en existe peu, il est le "héros" du multisme, un des fondateurs de cet art qui se veut...  

Bazbaz… Dans l'urgence de l'amour… Manu Militari ! - 01/05/2019

Sensualité mélodique ou mélodies délicieusement sensuelles, voix trainante, caressante… entraînante… Rythme langoureux, ondulant, chaloupant sur un groove soul ou reggae, voici quelques-unes des facettes des aubades amoureuses nouvellement concoctées par Bazbaz dans son nouvel opus, comme un appel à l'amour dans l'urgence, et avec force et humour… "Manu Militari" ! Trois ans après "Café", Bazbaz...  

Les Fantaisies oubliées du Second Empire - 11/04/2019

Jérôme Granjon et son complice Emmanuel Pélaprat, de l'Ensemble Double Expression, ont remis en lumière, sur claviers historiques, le duo piano harmonium cher aux salons du XIXe siècle. Dans leur CD "Fantaisies du Second Empire", ils ont enregistré à côté de pièces de César Franck et Camille Saint-Saëns une charmante sonate oubliée d'Alfred Lefébure-Wely. Un duo rare au disque comme au concert ?...  

Djazia Satour, "Aswat"… Pop poétique méditerranéenne - 13/11/2018

Après son premier EP "Klami" (2010) et le LP "Alwâne" (2014), Djazia Satour prend un nouveau virage dans son dernier album en chantant entièrement en arabe dans une musique aux contours autant traditionnels que modernes mêlant des consonances orientales à un univers blues et pop. Venant tout droit d'Algérie et vivant en France depuis 1990, Djazia Satour, avec sa voix chaleureuse à souhait, ne...  

Lucy and the Rats… un rock garage furieusement sixties - 24/05/2018

Selon un témoin, leur musique est apparu lors d'une expérience de laboratoire qui aurait mal tourné… Les hamsters les plus délicats ont été dévorés par les rats d'égouts les plus sales tout en fredonnant la plus douce des mélodies sucrées. Durant l'été 2015, Lucy Spazzy, légende du punk rock australien et nouvellement londonienne, s'ennuie en jouant toute seule chez elle. Elle a terriblement...  

Barcella… "Soleil"… rayonnant ! - 18/04/2018

Le dernier album de Barcella est un morceau de bravoure musicale enjouée dans une période où la tristesse colle parfois un peu trop aux basques. Dans des compositions colorées, le slameur-poète récidive dans une création où la qualité n'est pas un vain mot. C'est son quatrième album et il tient toutes ses promesses avec des compositions musicales allègres, presque enfantines comme ces comptines...  

"Crève-silence" de Nicolas Jules Grand Prix de l'Académie Charles Cros - 11/12/2017

"Crève-silence", dernier opus de Nicolas Jules, sortie en avril dernier, a obtenu l'un des Grands Prix Internationaux du Disque et du DVD 2017, section Chanson, décerné par l'Académie Charles Cros. Une ambiance rock travaillée, élégante et sombre, où flottent quelques fines vapeurs épicées parfois déchirées par des riffs de guitare mordants, voire rugueux, habille "Crève-silence… au fil de 12...  

Les "Variations Goldberg" pour Trio à cordes, la Foi dans la Musique - 28/11/2017

Début novembre, le Trio à cordes formé par Sébastien Hurel, Paul Radais et Aurélien Sabouret donnait un concert à Paris dont le programme reprenait leur gravure au CD des "Variations Goldberg" dans la transcription de Dimitri Sitkovetsky. Trois superbes voix qui nous invitent à pénétrer dans les tréfonds de l'âme de cette vertigineuse architecture sonore. Les "Variations Goldberg", inscrite au...  
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À découvrir

"Rimbaud Cavalcades !" Voyage cycliste au cœur du poétique pays d'Arthur

"Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées…", Arthur Rimbaud.
Quel plaisir de boucler une année 2022 en voyageant au XIXe siècle ! Après Albert Einstein, je me retrouve face à Arthur Rimbaud. Qu'il était beau ! Le comédien qui lui colle à la peau s'appelle Romain Puyuelo et le moins que je puisse écrire, c'est qu'il a réchauffé corps et cœur au théâtre de l'Essaïon pour mon plus grand bonheur !

© François Vila.
Rimbaud ! Je me souviens encore de ses poèmes, en particulier "Ma bohème" dont l'intro est citée plus haut, que nous apprenions à l'école et que j'avais déclamé en chantant (et tirant sur mon pull) devant la classe et le maître d'école.

Beauté ! Comment imaginer qu'un jeune homme de 17 ans à peine puisse écrire de si sublimes poèmes ? Relire Rimbaud, se plonger dans sa bio et venir découvrir ce seul en scène. Voilà qui fera un très beau de cadeau de Noël !

C'est de saison et ça se passe donc à l'Essaïon. Le comédien prend corps et nous invite au voyage pendant plus d'une heure. "Il s'en va, seul, les poings sur son guidon à défaut de ne pas avoir de cheval …". Et il raconte l'histoire d'un homme "brûlé" par un métier qui ne le passionne plus et qui, soudain, décide de tout quitter. Appart, boulot, pour suivre les traces de ce poète incroyablement doué que fut Arthur Rimbaud.

Isabelle Lauriou
25/03/2024
Spectacle à la Une

"Le consentement" Monologue intense pour une tentative de récit libératoire

Le livre avait défrayé la chronique à sa sortie en levant le voile sur les relations pédophiles subies par Vanessa Springora, couvertes par un milieu culturel et par une époque permissive où ce délit n'était pas considéré comme tel, même quand celui-ci était connu, car déclaré publiquement par son agresseur sexuel, un écrivain connu. Sébastien Davis nous en montre les ressorts autant intimes qu'extimes où, sous les traits de Ludivine Sagnier, la protagoniste nous en fait le récit.

© Christophe Raynaud de Lage.
Côté cour, Ludivine Sagnier attend à côté de Pierre Belleville le démarrage du spectacle, avant qu'elle n'investisse le plateau. Puis, pleine lumière où V. (Ludivine Sagnier) apparaît habillée en bas de jogging et des baskets avec un haut-le-corps. Elle commence son récit avec le visage fatigué et les traits tirés. En arrière-scène, un voile translucide ferme le plateau où parfois V. plante ses mains en étirant son corps après chaque séquence. Dans ces instants, c'est presque une ombre que l'on devine avec une voix, continuant sa narration, un peu en écho, comme à la fois proche, par le volume sonore, et distante par la modification de timbre qui en est effectuée.

Dans cet entre-deux où le spectacle n'a pas encore débuté, c'est autant la comédienne que l'on voit qu'une inconnue, puisqu'en dehors du plateau et se tenant à l'ombre, comme mise de côté sur une scène pourtant déjà éclairée avec un public pas très attentif de ce qui se passe.

Safidin Alouache
21/03/2024
Spectacle à la Une

"Un prince"… Seul en scène riche et pluriel !

Dans une mise en scène de Marie-Christine Orry et un texte d'Émilie Frèche, Sami Bouajila incarne, dans un monologue, avec superbe et talent, un personnage dont on ignore à peu près tout, dans un prisme qui brasse différents espaces-temps.

© Olivier Werner.
Lumière sur un monticule qui recouvre en grande partie le plateau, puis le protagoniste du spectacle apparaît fébrilement, titubant un peu et en dépliant maladroitement, à dessein, son petit tabouret de camping. Le corps est chancelant, presque fragile, puis sa voix se fait entendre pour commencer un monologue qui a autant des allures de récit que de narration.

Dans ce monologue dans lequel alternent passé et présent, souvenirs et réalité, Sami Bouajila déploie une gamme d'émotions très étendue allant d'une voix tâtonnante, hésitante pour ensuite se retrouver dans un beau costume, dans une autre scène, sous un autre éclairage, le buste droit, les jambes bien plantées au sol, avec un volume sonore fort et bien dosé. La voix et le corps sont les deux piliers qui donnent tout le volume théâtral au caractère. L'évidence même pour tout comédien, sauf qu'avec Sami Bouajila, cette évidence est poussée à la perfection.

Toute la puissance créative du comédien déborde de sincérité et de vérité avec ces deux éléments. Nul besoin d'une couronne ou d'un crucifix pour interpréter un roi ou Jésus, il nous le montre en utilisant un large spectre vocal et corporel pour incarner son propre personnage. Son rapport à l'espace est dans un périmètre de jeu réduit sur toute la longueur de l'avant-scène.

Safidin Alouache
12/03/2024